Page 42 - Chalom Bayit

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Its'hak fit donc appel à un tiers – Eliezer – parce qu'il connaissait le risque de
l'attirance passionnelle qui abuse de notre bon sens.
Par conséquent, avant de se rendre à la première rencontre, il convient de
prendre des renseignements sur le caractère et les qualités de la personne
que l'on veut nous présenter, sans oublier de questionner les gens sur la
mentalité, les origines et le style de la famille, son milieu, etc., pour bien
s'assurer qu'il y a conformité.
Dans un deuxième temps seulement
, les deux
parties pourront se rencontrer afin de savoir si elles ont des affinités. Ceci est
tout à fait personnel, et ce que chacun ressent pour l'autre – en bien ou en
mal – provient directement de ce que la voix céleste que nous avons évoquée
a annoncé avant la conception. S'il n'a pas été décrété dans le Ciel qu'ils sont
faits l'un pour l'autre, ils ne seront pas attirés l'un vers l'autre…même si, pour
leurs entourages respectifs, ce manque d'affinité est absolument inexplicable.
Car la Volonté suprême se manifeste à travers les sentiments qui se forment
chez les candidats au mariage et que le Très-Haut plante dans le cœur de
chacun.
« La femme craignant D.ieu est seule digne d'éloges
3
. »
Le Talmud, dans le traité
Ketoubot
(62b), raconte l'histoire de Calba Savoua,
un des juifs les plus fortunés de Jérusalem. Sa fille Rachel était en âge de se
marier et porta son attention sur l'un des bergers de son père, un homme
simple, un parfait ignorant appelé Akiva. Faisant fi de ses lacunes, Rachel sut
déceler en lui de grandes qualités d'âme et ne put rester indifférente devant
la beauté de son caractère. Elle décida de l'épouser, à condition de le voir
consacrer ses jours et ses nuits à l'étude de la Thora.
Son père, un des hommes les plus riches de sa génération, en fut terriblement
irrité et annonça qu'il déshéritait sa fille, car elle avait perdu la tête : elle avait
osé, sans même le consulter, choisir pour époux un homme qui ne possédait
ni Thora ni sagesse ! Il n'avait rien pour lui, ni statut ni grandeur ! Elle ne
recevrait donc rien de son héritage ! Et Calba Savoua la désavoua.
Cependant, Rachel était une femme qui ne se laissait pas facilement abattre et
la décision de son père ne la fit guère reculer. Elle était persuadée d'avoir fait
le meilleur choix, et elle était prête, pour cela, à en payer le prix.
3-
Proverbes
(31,30).