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le choix du conjoint
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et la mère. Le père plante la substance blanche dont seront faits son cerveau, ses
nerfs, ses ongles, ses os et le blanc de ses yeux ; sa mère plante la substance rouge qui
formera sa peau, sa chair, ses cheveux et le noir de ses yeux ; enfin, le Saint béni
soit-Il lui donne le souffle, l'âme, la beauté de ses traits, la vue, l'ouïe, la parole, la
faculté de marcher, de comprendre, de discerner et de penser
.
En d'autres termes, lorsque l'union se fait au sein du mariage célébré comme
il se doit, D.ieu en personne repose sur les conjoints.
Il est intéressant de remarquer que la sanctification du mariage à proprement
parler – les
kiddouchin
– a lieu lorsque le jeune marié déclare solennellement
à sa promise : «
Haré at mékoudéchet li bétabaat zo kédat Moché véIsraël
– Tu
m'es consacrée, par le biais de cette bague, selon la loi de Moché et d'Israël. »
D'après le
Choul'han Aroukh
(
Even Haezer
27), même si le prétendant a
donné une bague devant deux témoins comme l'exige notre Loi, le mariage
est nul et non avenu s'il n'a pas prononcé cette phrase. Nous comprenons, par
conséquent, l'importance première de cette déclaration orale.
Pourquoi ? La parole distingue l'homme de l'animal et incarne ce qu'il y a de
plus élevé en lui. En d'autres mots, elle matérialise la spiritualité de son âme.
La consécration du mariage passe donc par cet acte spirituel parce que l'union
des époux est avant tout un lien de cette nature, une union des âmes. Sans
cela, on ne peut parler ni de mariage ni d'union véritable.
Par conséquent, il est impératif que le mariage soit célébré sous la ‘
houppa
et
par le biais des
kiddouchin
, puisqu'il est question de faire résider la Présence
divine sur terre, de célébrer un lien sacré et de tisser une union de nature
principalement spirituelle.
Le conjoint : choix ou destinée ?
Avant d'entrer dans le vif du sujet, concernant le choix du conjoint, il convient
de nous demander si l'homme est libre d'épouser qui bon lui semble ou si son
mariage est prédestiné, selon des considérations qui le dépassent et dont le
Ciel, seul, garde le secret.
Cette question est posée par le Talmud (
Sota
2a) :
Rabbi Chmouel bar Rabbi Its'hak rapporte les propos de Rech Lakich au sujet de