Page 36 - Chalom Bayit

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la femme adultère : On a la femme qu'on mérite, car « le sceptre de la méchanceté
ne reste pas sur le lot des justes »
(
Psaumes
125,3).
Là-dessus, Rachi explique : « On a la femme qu'on mérite : la femme pudique
au
tsaddik
et la femme dépravée à l'impie. »
Nous comprenons, par conséquent, que l'on épouse une personne selon nos
mérites, selon le niveau de moralité atteint durant les années de célibat. En
d'autres termes, tout dépend de notre propre conduite.
Le Talmud poursuit (
Sota
2a) :
Selon Rava bar Bar ‘Hanna, citant Rabbi Yo'hanan, il est aussi difficile de marier
les gens que de fendre la mer Rouge, car il est dit « D.ieu donne une famille à ceux
qui étaient solitaires, Il délivre les captifs et les rend heureux »
(
Psaumes
68,7).
De ce texte, nous comprenons que le mariage présente une difficulté
particulière. La question est de savoir pourquoi.
Si Celui qui forme les couples n'est autre que le Maître du monde, quelle sorte
de difficulté y a-t-il pour Lui ?
Hachem
est tout-puissant, cela ne fait aucun
doute.
La réponse est simple, en vérité. Le mariage Lui est aussi difficile à réaliser que
le fut l'ouverture de la mer Rouge, dans le sens où cet événement extraordinaire
obligea le Créateur à bouleverser les lois immuables de la nature. En effet, il
Lui fallut ouvrir les eaux en douze tunnels afin de laisser passer les tribus. Il
en est de même pour le mariage puisqu'il faut unir deux êtres aux opinions
et aux intérêts diamétralement opposés, processus d'une grande complexité.
Rav
Avner Kavas explique la difficulté du mariage d'une autre manière :
Imaginons un jeune homme que nous nommerons Moché, et qui habite
Paris. Supposons que son niveau de piété s'élève à quelque 80 pour cent. Il
mérite donc d'épouser une jeune fille qui partage ce même niveau. Imaginons
par exemple que la promise habite New York. Combien de manœuvres et
d'intrigues le Ciel devra-t-il exécuter afin de rendre cette rencontre possible et
faire en sorte que les deux jeunes gens convolent en justes noces !
Or voilà qu'un beau jour, la jeune fille décide de faire ses études à Paris.
Les instances célestes s'appliquent par conséquent à lui faire fréquenter une