Page 54 - Michpatei Hachalom

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Souhaiter son mal
Quiconque complote contre autrui afin de lui porter atteinte transgresse
également l’interdit d’haïr son prochain. C’est le cas aussi de toute personne
se réjouissant du malheur d’autrui. Pour cette raison, on ne rendra pas visite à
son ennemi lorsqu’il est malade, ni le réconfortera dans son deuil, afin de ne pas
susciter les sentiments de haine.
Myriam n’adresse plus la parole à Rebecca depuis un certain temps, et
elle refuse même de lui dire bonjour.
Lors d’une froide journée d’hiver, Rebecca a glissé sur le verglas et elle
est tombée de tout son long dans une grosse flaque de boue. Devant ce
spectacle, Myriam n’a pas pu s’empêcher d’éprouver de la satisfaction.
Par cette attitude, elle a enfreint l’interdiction de « haïr son frère dans
son cœur », parce qu’elle a manifesté la haine qu’elle ressentait à l’égard
de Rebecca.
Haïr celui qui hait
Selon certains avis, il est interdit de haïr même une personne qui éprouve de
la haine aussi bien envers nous-mêmes qu’envers l’un des membres de notre
famille. Néanmoins, on est parfaitement en droit de s’éloigner de l’entourage de
nos ennemis, pour éviter de souffrir de la promiscuité.
Au contraire, en refusant de rendre la haine pour la haine, on amènera l’autre
à éprouver de l’indulgence à notre égard, et peut-être même à le ramener à de
meilleurs sentiments.
Un ennemi qui devient un admirateur
L’un des opposants de l’
Admour
de Ozherov, auteur du «
Béer Moché
 »,
se présenta un jour dans la synagogue de ce dernier. Cet homme suscitait
continuellement des polémiques contre le maître. Toutes les personnes
présentes se demandaient comment le Rabbi allait réagir à cette visite.
Chasserait-il cet homme pour son insolence ? Lui reprocherait-il tout au
moins son attitude ?
A la surprise générale – et encore plus à celle du fauteur de trouble –,