Page 44 - Michpatei Hachalom

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michpatei hachalom
Offenser son Rav
Quiconque blesse son
Rav
, c’est-à-dire le maître de qui il a appris la Torah
(même s’il n’est pas son maître attitré –
Rabo mouvhaq
), devra le solliciter
indéfiniment, jusqu’à obtenir son pardon.
La victime d’une médisance
Une personne ayant été la victime d’une médisance mensongère n’est pas tenue
de pardonner au calomniateur, à moins qu’elle ne le désire, par pure générosité.
L’élève de
Rabbi
Nathan Tsvi Finkel
Un homme tint un jour des propos virulents à l’encontre d’un élève
de
Rabbi
Nathan Tsvi Finkel (le
Saba
de Slobodka). Cette médisance
entraîna l’annulation d’un
chidoukh
qui lui avait été proposé. A la suite
de cette affaire, cet élève connut de très graves difficultés : il fut enrôlé
dans l’armée russe et vécut des moments très pénibles.
Quelques années plus tard, l’auteur de cette terrible accusation envoya
une lettre à
Rabbi
NathanTsvi pour lui expliquer qu’il était responsable de
l’annulation du
chidoukh
de son élève et des malheurs qui s’ensuivirent.
Il lui demanda de plaider en sa faveur auprès de lui afin d’obtenir son
pardon.
Rabbi
Nathan Tsvi s’exécuta et fit part à son élève de la lettre qu’il
avait reçue. A sa grande surprise, ce dernier déclara qu’il pardonnait
entièrement à l’homme qui l’avait calomnié. Abasourdi,
Rabbi
Nathan
Tsvi ne se contenta pas de cette déclaration. Il lui demanda à nouveau s’il
ne conservait pas la moindre rancœur. Ce dernier répondit encore une
fois qu’il n’éprouvait pas le moindre ressentiment. Stupéfait et pourtant
obligé de reconnaître la sincérité des paroles de son élève,
Rabbi
Nathan
Tsvi l’embrassa et ne cessa de faire sa louange, en disant qu’il était un
véritable
Tsadik
. Depuis ce jour, cet élève fut grandement respecté.
Du devoir de pardonner
On est tenu de pardonner à son agresseur dès que ce dernier s’est repenti de ses
mauvaises actions et qu’il est venu présenter ses excuses.