Page 43 - Michpatei Hachalom

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les lois du pardon
en brandissant sa copie et en déclarant à voix haute : « Regardez donc
comment votre camarade fait ses devoirs ! » Sara s’est sentie extrêmement
gênée pour sa camarade, mais elle n’a pas osé lui avouer sa maladresse.
Aujourd’hui, quelques jours avant Roch Hachana, Sara éprouve encore
de profonds remords vis-à-vis de sa camarade. Elle décide donc d’en
parler à son père.
Celui-ci lui explique que l’on doit demander pardon à autrui, même pour
le mal causé par erreur ou par inadvertance. Mais Sara a terriblement
honte de se présenter à Rebecca. Elle craint qu’en lui avouant son tort,
sa camarade refuse de lui pardonner l’humiliation qu’elle a subie par sa
faute, et qu’elle lui garde à jamais rancune.
Le père de Sara lui conseille donc d’envoyer à Rebecca une amie
commune, qui demandera pardon pour elle. Cependant, cette amie
devra éviter de révéler d’emblée à Rebecca ce pour quoi Sara lui demande
pardon.
Réitérer sa demande à trois reprises
Le Rambam écrit : «
Yom Kippour ne pardonne que les fautes commises envers
D.ieu, mais non les préjudices causés à son prochain. Ceux-ci ne sont expiés que si on
lui demande pardon. (…) Si ce dernier refuse de nous pardonner, on reviendra vers
lui avec trois hommes qui le supplieront de pardonner. Nous devons agir ainsi trois
fois de suite, jusqu’à ce qu’il accepte de pardonner. Mais s’il s’obstine dans son refus,
nous n’avons plus d’obligation envers lui, et c’est lui qui, désormais, faute en refusant
d’accorder son pardon.
 »
Celui qui vient présenter ses excuses pour la première fois devra le faire seul.
Si la personne offensée refuse de lui accorder son pardon, il devra réitérer sa
demande à deux autres reprises, accompagné de trois personnes et en formulant
ses excuses de manière différente à chaque fois.
Si, malgré toutes ces démarches, l’autre s’entête dans son refus de pardonner,
on sera quitte de son devoir. En déclarant alors en présence de dix hommes que
tout a été mis en œuvre pour obtenir le pardon, on fera savoir que la discorde
n’est désormais plus imputable au délit commis.