Page 36 - Michpatei Hachalom

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Proclamer ses fautes
En règle générale, il est interdit de divulguer les fautes que l’on a commises
envers D.ieu. Il existe toutefois une exception : si, à cause de cette discrétion,
d’autres personnes innocentes sont soupçonnées à notre place, il est permis de
dévoiler ses fautes publiquement, afin de disculper et de préserver la dignité
d’autrui.
Cette exception peut aller beaucoup plus loin : toute personne désireuse d’agir
avec compassion et générosité aurait le droit de s’imputer une faute qu’elle n’a
pas commise, dans le seul but d’épargner le coupable d’une humiliation.
Epargner autrui d’une humiliation
Pour déclarer l’année embolismique (c’est-à-dire y ajouter un second
mois d’Adar),
Rabban
Gamliel s’adressa aux Sages et leur dit : « Que sept
d’entre vous m’attendent tôt demain matin à l’étage »
(où le
Beth Din
avait l’habitude de se réunir).
En y arrivant,
Rabban
Gamliel trouva huit hommes. Il annonça : « Qui
est monté ici sans mon autorisation ? Qu’il descende immédiatement ! »
Chmouel le Petit répondit : « C’est moi qui suis monté sans autorisation.
Mais je ne suis pas là pour m’associer à vous, simplement pour apprendre
comment vous tranchez la
Halakha
. »
Rabban
Gamliel lui répondit : « Assieds-toi, mon fils ! Toutes les années
mériteraient d’être déclarées embolismiques par ton biais ! »
En vérité, ce n’était pas Chmouel le Petit qui était entré sans permission,
mais un autre homme. Si Chmouel se dénonça de la sorte, c’est pour
éviter à ce dernier une humiliation.
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Une autre histoire semblable eut lieu du temps de
Rabbi
Yéhouda
HaNassi
. Pendant qu’il dispensait son cours, il sentit soudain une forte
odeur d’ail. Il dit à ses élèves : « Que celui qui a mangé de l’ail sorte ! »
Rabbi
‘Hiya se leva et sortit. Après lui, tous les élèves se levèrent et sortirent.
Le lendemain,
Rabbi
Chimon le fils de
Rabbi
Yéhouda
HaNassi
alla
trouver
Rabbi
‘Hiya et lui demanda : « Est-ce donc toi qui as importuné