Page 28 - Michpatei Hachalom

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michpatei hachalom
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c’est une
mitsva
que de clarifier la teneur de ses actions, afin d’éviter les malaises
ou les quiproquos. Mais il se pourrait que cette
mitsva
ne s’impose que lorsqu’il
est question de réprimander les membres de sa famille.
Si Salomon voit son frère Moché agir de manière suspecte, il est en droit
de vouloir clarifier autant que possible la nature de son acte, afin de
savoir s’il doit lui faire ou non des remontrances. Evidemment, cette
recommandation n’est valable que si ses motivations sont dénuées
d’intérêt personnel et si elles sont exclusivement guidées par un souci
sincère de faire respecter les commandements divins. Si la suspicion de
Salomon s’avère infondée et que son frère s’est aperçu des soupçons qui
ont pesé sur lui, il devra lui demander des excuses. Par contre, si Moché
ne se doute de rien, Salomon n’est pas tenu de s’excuser, et ce, afin de ne
pas lui causer une peine inutile.
Se repentir
Nos Sages disent : «
Que j’aie droit à la part de celui qui est soupçonné en vain !
 »,
laissant entendre qu’il est avantageux pour un homme d’être soupçonné à tort.
Malgré cela, quiconque soupçonne à tort son prochain doit obtenir son pardon.
Ce dernier, outre son mérite, a en effet également subi un préjudice. En plus
de lui demander pardon, il devra donc lui offrir sa bénédiction. Cependant,
s’il ne l’a soupçonné qu’intérieurement, ou que l’autre n’a pas été informé des
soupçons qui pesaient sur lui, il ne faudra pas lui présenter ses excuses. En effet,
à quoi bon susciter un malaise, alors que le malentendu peut être passé sous
silence ?
En conclusion, la Torah exige de nous que nous considérions autrui d’un
bon œil, tant que cela n’influe pas sur notre propre sécurité. Et inversement,
quiconque porte un regard négatif sur ses prochains, sans que rien ne le justifie,
ne fait que se punir lui-même.