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juger autrui avec équité
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La bénédiction du ‘Hafets ‘Haïm
Le ‘Hafets ‘Haïm se rendit un jour dans un village proche de la ville de
Pinsk pour y vendre ses livres. Il se tint au
Beth Hamidrach
et, parmi
les fidèles venus prier, plusieurs lui achetèrent ses ouvrages. Certains
payèrent immédiatement, alors que d’autres lui demandèrent un crédit.
Le ‘Hafets ‘Haïm nota alors dans son carnet le nom de ses débiteurs. Par
la suite, il envoya une personne pour réclamer son dû.
L’un des acheteurs était un
Talmid ‘Hakham
de grande envergure du
nom de
Rabbi
Mordékhaï HaCohen Kaminetsky. Quelle ne fut pas sa
surprise lorsqu’il vit arriver l’émissaire du ‘Hafets ‘Haïm lui réclamant
le paiement de son achat ! Il avait pourtant réglé sur place la totalité
du montant fixé ! Il se rendit immédiatement chez le ‘Hafets ‘Haïm
pour faire rectifier cette erreur. Le ‘Hafets ‘Haïm sortit alors son carnet
et lui montra inscrit en toutes lettres : « Mordékhaï HaCohen de la
ville de Dratshkin me doit telle somme. » Surpris,
Rabbi
Mordékhaï
s’exclama : « Comment cela est-il possible ? Grâce à D.ieu, je ne dois pas
le moindre sou à qui que ce soit ! »
Finalement, il s’avéra que deux personnes portant le nom de
Rabbi
Mordékhaï HaCohen vivaient dans ce village, et que c’est l’homonyme
du premier qui avait contracté cette dette. Le ‘Hafets ‘Haïm fut tellement
troublé par son erreur qu’il tomba à genoux devant
Rabbi
Mordékhaï
pour lui présenter ses excuses. Bien que
Rabbi
Mordékhaï le rassurât et
lui dît qu’il n’en gardait aucune rancune, le ‘Hafets ‘Haïm ne fut pas
satisfait et il continua à implorer son pardon.
Rabbi
Mordékhaï répéta
alors qu’il lui pardonnait de tout son cœur. Et, lorsque le ‘Hafets ‘Haïm
fut enfin convaincu de sa sincérité, il le bénit avec chaleur, lui souhaitant
de vivre de longues et belles années. Ainsi,
Rabbi
Mordékhaï eut le
mérite de vivre plus de quatre-vingt-seize ans.
« Quiconque juge son prochain en bonne part sera jugé de la même manière
par les Cieux »