Page 26 - Michpatei Hachalom

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Cependant, si ce n’était pas le
Rav
qu’il avait vu, mais son ami, il
n’aurait pas été obligé d’interpréter l’acte favorablement. Il aurait pu
s’en tenir à la nature incertaine de cet acte, sans chercher à lui trouver
une quelconque explication. Toutefois, dans une telle situation, il est
toujours louable de juger positivement son prochain même si nous n’en
avons pas l’obligation. Notons que s’il avait vu le
Rav
uniquement payer
à la caisse du restaurant, Yaacov aurait dû en déduire qu’il ne s’y trouvait
que dans le but de faire de la monnaie.
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Datan, un impie notoire, assiste un jour à une réunion de collecte de
fonds pour les pauvres de la ville. Il semble pourtant ému jusqu’aux
larmes, et va même jusqu’à faire don d’une grande somme qu’il verse
sur-le-champ. Dans ce cas, les assistants devront le suspecter d’agir à des
fins personnelles : par exemple, dans le but de s’acheter la confiance de
l’assistance ou pour saisir l’opportunité de gérer la caisse communautaire.
Si l’on s’est trompé
En définitive, seuls ces critères doivent aiguiller notre jugement. Par conséquent,
quiconque jugerait son prochain en mauvaise part lorsque cela n’est pas justifié,
transgresse un commandement positif, même s’il s’avère finalement que ses
soupçons étaient fondés ! Réciproquement, juger une personne positivement
constitue une
mitsva
en tout état de cause, même s’il s’avère finalement qu’on
s’était trompé sur son compte.