Page 25 - Michpatei Hachalom

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juger autrui avec équité
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Sara aperçoit une femme accompagnée d’un enfant en bas âge grelottant
de froid en pleine nuit. Prise de pitié et sans même les connaître, elle
leur offre l’hospitalité, leur sert un plat chaud et leur propose de dormir
chez elle. Mais après les avoir installés dans leur chambre, elle s’empresse
de mettre ses bijoux et ses biens de valeur à l’abri. Elle ferme la porte
d’entrée et en retire la clef, de peur que les invités ne se lèvent durant la
nuit, lui volent ses biens et s’enfuient avec le butin.
Soupçonner un idolâtre
L’obligation de juger autrui en bonne part ne s’applique qu’aux membres du
peuple juif. En revanche, on n’est pas tenu de juger positivement les idolâtres,
sauf si les circonstances l’exigent pour favoriser les bonnes relations.
Soupçonner un impie
Si l’on voit un impie notoire ou un homme dont la majorité des actions est
mauvaise (par exemple un voleur invétéré, un calomniateur endurci ou toute
personne n’ayant aucune considération envers ses responsabilités) réaliser un
acte équivoque – même s’il paraît positif –, rien ne nous empêchera de le juger
de manière négative si la chose est possible. On devra le soupçonner de n’avoir
agi que pour s’en glorifier ou par pure hypocrisie.
De même, il est interdit de juger en bonne part quiconque entraîne ses frères
juifs à fauter. Une telle personne n’appartient en effet plus à ceux que le verset
définit comme étant « 
tes semblables
 ».
Lors d’un bref séjour dans un village reculé, Yaacov remarqua le
Rav
de
l’endroit attablé dans un restaurant non-cacher, en train de s’essuyer la
bouche, comme une personne venant d’achever son repas. Sur la table,
une assiette entamée était posée à côté d’une facture.
Dans pareil cas, Yaacov se doit de juger le
Rav
positivement et s’efforcer
de penser que cet érudit s’est peut-être trouvé dans une situation de vie
ou de mort l’obligeant à agir de la sorte ; ou encore, il doit se dire que
la nourriture provenait de chez lui, ou que le
Rav
s’est tout simplement
trompé, croyant qu’il s’agissait d’un restaurant cacher.