Page 24 - Michpatei Hachalom

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michpatei hachalom
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Grâce à cela,
Rabbi
Akiva mérita de recevoir la bénédiction de
Rabbi
Eliézer. Il fut ainsi gratifié du titre de dirigeant spirituel du peuple juif
pendant quarante ans.
Un homme ordinaire
Si l’acte équivoque a été commis par un homme ordinaire, c’est-à-dire une
personne qui se garde généralement de fauter mais qui manque parfois à son
devoir, l’attitude à suivre serait alors la suivante :
Si la plus simple interprétation de l’acte tend vers le bien, ou s’il s’agit d’une
action totalement équivoque, la Torah nous demande de considérer qu’aucune
faute n’a été commise et de ne pas méjuger autrui.
Si les apparences penchent davantage du mauvais côté, il est méritoire de
suspendre son jugement sur la teneur de cet acte, et de ne pas l’interpréter
négativement, bien qu’on n’y soit pas formellement obligé.
Par ailleurs, on peut faire preuve d’une piété encore plus grande en jugeant cet
homme en bonne part, bien qu’il se trouve dans une telle situation.
Suspecter un homme inconnu
Toutes les règles vues précédemment concernent le cas où l’on voit une personne
de notre connaissance commettre un acte douteux. En revanche, lorsqu’on ne
connaît pas la personne et que l’acte observé reste équivoque, la Torah ne nous
oblige pas à la juger en bonne part. Il est cependant louable d’agir dans ce sens
même dans ces circonstances.
Perte financière
Une bienveillance systématique peut toutefois entraîner un dommage ou une
perte financière, à soi-même ou à autrui. On ne peut en effet s’en remettre
totalement à de parfaits inconnus, sous prétexte de ne jamais soupçonner
personne. Dans ce cas précis, nos Sages enseignent la règle suivante : « Respecte-
le et suspecte-le » – garde autrui en estime, tout en entretenant des soupçons à
son égard. Cependant, il est interdit de manifester ces soupçons ouvertement,
on devra seulement les conserver dans son cœur.