Page 22 - Michpatei Hachalom

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« Je n’en ai pas. »
« Donne-moi alors des coussins et des oreillers ! »
« Je n’en ai point. »
Notre brave homme prit ses affaires, et, attristé, il repartit chez lui
bredouille. Après la fête, le riche propriétaire prit le salaire de son
employé et se rendit chez lui, accompagné de trois ânes lourdement
chargés : l’un portant des vivres, l’autre des boissons et le dernier des
friandises. Après avoir bu et mangé, il lui remit ce qu’il lui devait et le
questionna intrigué: « Lorsque tu m’as demandé de te rémunérer et que
je t’ai répondu que je n’avais pas d’argent, de quoi m’as-tu suspecté ?
- Je me suis dit : « Peut-être s’est-il trouvé devant une occasion
exceptionnelle d’acquérir une marchandise à bon prix et il a été contraint
d’utiliser son argent pour cela. »
– Lorsque tu as poursuivi en me demandant de te donner des bêtes en
échange de l’argent et qu’une nouvelle fois, tu as essuyé un refus de ma
part, à quoi as-tu songé ?
– Je me suis dit : « Peut-être les a-t-il louées à d’autres personnes. »
– Mais ensuite, après m’avoir demandé une parcelle de terre, comment
as-tu interprété cette fois-ci mon refus ?
– J’ai songé que vos terres étaient peut-être en hypothèque.
– Lorsque tu m’as dit : « Donne-moi des fruits ! » et que je t’ai répondu
que je n’en avais pas, de quoi m’as-tu suspecté ?
– Je me suis dit : « Peut-être que le prélèvement de la dîme n’a pas été
effectué »
– Lorsque je t’ai dit que je n’avais pas de coussins ni d’oreillers, qu’as-tu
pensé ?
– J’ai pensé : « Peut-être a-t-il sanctifié ses biens au Ciel »
Stupéfait, le propriétaire lui révéla que les événements s’étaient bien
déroulés ainsi : « J’avais fait le vœu de sanctifier mes biens au Ciel, car