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mariage
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écrivant distinctement leur nom et celui de leur père (ainsi que leur nom
de famille). En général, le Rav qui préside la cérémonie de mariage est
muni d’un formulaire officiel de
Kétouba
, qu’il remplira avant le mariage,
et dont il recopiera les termes sur la
Kétouba
authentique.
(Even Haézer Chap.61,
§1 ; Chap.62, §9 ; Chap.66, §1)
Question n°21 : La Mitsva d’écrire une
Kétouba
à son épouse est-
elle ordonnée par la Torah, ou est-elle d’ordre rabbinique selon le
Choul’han ’Aroukh
et le
Rama
?
Réponse
:
Il existe une divergence
7
. Le
Choul’han ’Aroukh
pense que cette Mitsva est
7
Le
Rama
pense que la l’obligation d’écrire la
Kétouba
est d’ordre rabbinique (avec le
Roch et les Guéonim, les Sages de Babylone du VII
ème
au IX
ème
siècle), mais que nos Sages
ont cependant stipulé une obligation financière, sur la base des définitions de l’argent
données par la Torah. Les sommes minimales exigées, afin que l’engagement financier
du mari soit valable, correspondent donc, pour une femme vierge au jour du mariage,
à l’équivalent d’un poids de 960 grammes d’argent pur, et pour une femme divorcée
ou veuve, à un poids de 480 grammes d’argent pur. Conséquence : la mention
Dé’hazé
Lekhi Déoraïta-
…Je te nourrirai…selon ce qui t’es du « selon la Torah »…ne signifie pas
que l’obligation de l’engagement, stipulée dans la
Kétouba
, soit ordonnée par la Torah ;
elle est simplement destinée à montrer que les références de l’engagement financier, ont
été puisées dans des définitions données par la Torah. C’est donc en ces termes que les
Ashkénazes formulent la
Kétouba
.
Le
Choul’han ’Aroukh
pense que nos Sages ont imposé la rédaction de la
Kétouba
afin
qu’il ne soit jamais aisé, pour un mari, de se séparer de son épouse. La
Kétouba
est donc
une institution juridique édictée par nos Sages, afin de prévenir les débordements et la
mauvaise volonté. L’engagement du mari, en cas de divorce, est le suivant : l’équivalent
de 120 grammes d’argent pur pour divorcer d’une femme qui était vierge au moment du
mariage, et l’équivalent de 60 grammes d’argent pur pour une femme qui était divorcée
ou veuve, lorsqu’il l’a épousée. Si la
Kétouba
porte la mention
Dé’hazé Lekhi Déoraïta
- …
Je te nourrirai…selon ce à quoi tu as droit « selon la Torah »…, il faudra donc la réécrire,
ou à tout le moins, d’après certains décisionnaires, barrer la mention «
Déoraïta
», ce qui
semble être conforme à la
Halakha
, pour les Séfarades.
D’après Na'hmanide et Rabbénou Nissim, une
Kétouba
écrite pour un Séfarade, avec une
formulation propre aux Ashkénazes, n’est pas valable. Il convient de la réécrire. Cependant,
on a plutôt l’usage de rayer les mentions impropres aux
Kétouvot
séfarades. Dans les cas