Page 42 - Rabbanite T2

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rabbanite kanievsky
Il arriva ainsi qu’un groupe de jeunes filles se présentât à la Rabbanite,
tout excitées à l’idée d’entendre ses paroles pleines de bon sens et de
recevoir ses bénédictions. Pourtant, après avoir terminé de leur parler
longuement et avec flamme, la Rabbanite, sentant que ses forces la
quittaient, annonça qu’exceptionnellement, elle bénirait le groupe
dans son ensemble. Quelle déception pour ces jeunes filles qui avaient
espéré recevoir individuellement l’une de ces célèbres et ferventes
Brakhot, connues pour opérer des miracles ! Cependant, lorsqu’elle
discerna sur les jeunes visages cette déception, la Rabbanite se reprit.
Elle ne pouvait pas désappointer toutes ces jeunes filles. Puisant au
plus profond d’elle-même une énergie insoupçonnée, elle dispensa à
chacune une bénédiction chaleureuse et pleine d’entrain.
Le temps de faire le tour de toutes les jeunes filles du groupe, une demi-
heure s’était déjà écoulée. C’est alors qu’une petite fille se présenta
à son tour, réclamant elle aussi une bénédiction. La Rabbanite la
prit dans ses bras, l’embrassa avec effusion et déversa sur elle l’une
de ces bénédictions dont elle seule avait le secret. Elle ne se sentait
tranquille qu’après s’être assurée que chacune de ses visiteuses était
repartie pleinement satisfaite.
Parmi les innombrables cas de conscience, parfois extrêmes, qui furent
soumis à la Rabbanite au cours de son existence, voici un dilemme
que lui présenta un jour une jeune femme, visiblement déchirée : il
avait été découvert, lorsqu’elle était enfant, qu’elle était atteinte d’une
certaine maladie. Ses parents décidèrent de garder cela secret et c’est
ainsi qu’elle grandit. Lorsqu’elle arriva à l’âge des Chidoukhim puis
qu’elle se maria, personne n’était au courant du mal dont elle était
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Le poids du silence