Page 41 - Rabbanite T2

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patience
Aussitôt, cette dernière répondit, toujours aussi avenante : « C’est
Erev Chabbath aujourd’hui, mais Beézrat Hachem, dès que j’aurai
terminé mes préparatifs, je pourrai la rencontrer. » Aussitôt dit,
aussitôt fait. La Rabbanite regagna sa demeure, mit la dernière main
à ses préparatifs et, alors que Chabbath approchait, elle reçut la jeune
fille avec une douceur et une chaleur déconcertantes. S’efforçant
de repousser dans un coin de son esprit ses angoisses concernant
l’état de son mari, elle conversa avec elle pendant plus d’une heure,
patiemment, comme s’il s’agissait d’un membre de sa famille proche.
Cette dernière fut extrêmement sensible, au-delà du message de la
Rabbanite, à la tendresse avec laquelle il était formulé et à la chaleur
qui émanait de celle-ci lorsqu’elle l’engagea à revenir la voir dès
qu’elle en sentirait le besoin.
Ce dévouement exceptionnel porta ses fruits : la jeune fille quitta le
non-juif, fit Téchouva et finit par épouser un Juif religieux ; quant à la
santé du Rav, elle s’améliora peu après, contre les attentes pessimistes
des médecins.
Quelle jeune fille juive ne s’est jamais rendue chez la Rabbanite
Kanievsky recevoir une Brakha pour rencontrer son Zivoug ? De
nombreux séminaires avaient l’habitude d’organiser des visites de
classes entières chez la Rabbanite pour confronter les étudiantes à
l’image d’une femme totalement dévouée à son mari et à l’étude, mais
tout aussi chaleureuse et débordante d’amour pour chaque Juif. Elles
s’imprégnaient tant de ses paroles de ‘Hizouk que de sa personnalité
rayonnante qui transparaissait à travers son discours. Parfois encore,
au détour de cette visite, il leur était donné de découvrir un aspect
tout aussi prégnant de sa personnalité : sa patience infinie.
ij
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Une pluie de Brakhot