Page 36 - Rabbanite T2

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rabbanite kanievsky
celles dont la compréhension était particulièrement lente. À de
multiples reprises, avec une patience sans bornes, elle leur expliquait
ce que nous étudiions, afin que tout le monde, même les élèves les
plus lentes, comprenne clairement. »
Une tendance précoce, certes, mais sa patience était surtout le
fruit d’un travail de longue haleine qu’elle poursuivit toute sa vie,
combiné à des efforts constants dans bien d’autres domaines, toutes
les vertus étant liées l’une à l’autre. « Comme de nombreuses autres
qualités admirables dont elle témoignait, comme le Derekh Erets,
l’enthousiasme, une disposition à l’abnégation, etc., ce trait positif
jaillissait de son bon cœur, qui est le trait le plus important, comme
l’exprime Rav Elazar ben Arakh dans les Pirké Avot », a conclu sa
sœur, dans l’éloge de son aînée, si exemplaire.
Les enfants du Rav Kanievsky rapportent qu’à la question : « Quel
était le trait de caractère le plus saillant chez Maman ? », qu’ils lui
posèrent après le décès de leur mère, désireux de s’inspirer de son
exemple, il répondit sans la moindre hésitation : « la patience ».
Celle-ci est surtout mise à rude épreuve dans le cadre familial et à
plus forte raison par nos propres enfants, parfois si irritants. Qui n’a
jamais élevé le ton face à un enfant têtu ou désobéissant ? Qui est
parvenu à conserver une parfaite maîtrise de soi face à des caprices
réitérés ? En tant que mère de famille nombreuse qui, de plus, avait
décidé d’assumer seule la charge de l’éducation et les soins de ses
enfants, la Rabbanite aurait eu bien des raisons et des occasions de se
mettre en colère. Mais, comme ses enfants se plaisent à le rappeler non
ij
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Une patience hors normes