Page 26 - Rabbanite T2

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rabbanite kanievsky
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Cet idéal pour lequel la Rabbanite se sacrifiait ne se traduisait pas
uniquement vis-à-vis de son époux. Mue par cette volonté de prendre
part au mérite de l’étude d’autrui, elle garda bénévolement ses petits-
enfants pendant des années tous les matins, afin de permettre à ses
enfants d’économiser les frais d’une nourrice. Elle s’en chargeait avec
le plus grand plaisir, heureuse d’aider ces foyers deTorah et de soutenir
ainsi des Talmidé ‘Hakhamim. Les traces de doigt laissées sur ses
meubles par les petites mains curieuses ne la dérangeaient pas ! Elle
se faisait au contraire une joie de laisser les enfants jouer chez elle, de
les nourrir et de leur changer les langes. Loin de considérer comme
indigne d’elle le fait de jouer les gardes d’enfants, elle s’acquittait de
ces tâches avec joie, tant son amour de la Torah allait de pair avec une
grande simplicité.
Plus largement, l’étude de chaque Juif, quel que fut son niveau ou
sa condition, était infiniment précieuse à ses yeux. Un jour, l’un des
hommes de la famille s’offrit de l’aider dans ses préparatifs culinaires.
« Quoi ? Ton rôle est d’étudier, non d’aider à la cuisine », s’écria-t-elle
d’un ton sans appel.
La Rabbanite acceptait toujours de bonne grâce de recevoir des
jeunes filles étudiant dans des séminaires. Pour celles-ci, cette visite
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L’étude pour tous
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Une visite décisive