Page 25 - Rabbanite T2

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amour de la torah
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un jour : « Il m’arrive également de recevoir des femmes en détresse,
mais pas du matin au soir ! »
A une certaine période,
il fallut se rendre à
l’évidence : l’aspect public
de l’humble demeure avait
largement pris le dessus
sur son côté privé, et des
notions telles que le calme
ou le silence y étaient
totalement
étrangères.
Chaque jour, la maison
était investie par une
foule de Juifs en quête de conseils et bénédictions. En conséquence,
décision fut prise de construire à l’intention du Rav une petite salle
d’étude au-dessus de leur appartement afin de lui permettre d’étudier
sereinement et sans être dérangé, mais la Rabbanite refusa fermement
qu’on lui fasse un double des clés. Elle expliqua : « Des problèmes si
terribles et douloureux me sont soumis chaque jour ! Vous ne pouvez
avoir idée du nombre de demandes de bénédictions que je reçois,
venant de personnes en détresse se trouvant dans des situations
inextricables. Si je possède une clé, j’ai peur d’être tentée d’entrer
pendant les heures d’étude du Rav pour lui demander de donner
une bénédiction. Il est donc préférable que je n’ai pas la clé. Ainsi,
le Rav pourra étudier sans interruption ; il n’y a pas de plus grande
bénédiction possible pour le Am Israël ! »
En s’interdisant l’entrée de cette pièce lorsque le Rav s’y trouvait,
en dépit des difficultés et des conflits intérieurs que cette décision
impliquait, c’est la clé de la vie éternelle que la Rabbanite acquit.
La maison des Kanievsky,
re’hov Rachbam à Bnei Brak