Page 74 - Rav Ades

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rav yaakov ades
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nombre de formes d’attachement à
Hachem
, l’auteur écrit dans le
chapitre 14 que le plus haut niveau qui soit consiste, pour celui qui
craint vraiment D.ieu, à faire au moins en sorte de s’attacher à
Hachem
pendant la prière ; et le
Rav
ajoute juste avant la fin du chapitre, entre
parenthèses, qu’il convient aussi d’avoir cette intention lorsque l’on
étudie. Quoi qu’il en soit, pour ce qui est du mérite qui découle de
l’étude de la Torah de manière désintéressée, comme le fait qu’elle
déclenche une providence particulière surnaturelle, il est écrit noir sur
blanc dans le «
Néfech ha’Haïm
» qu’il n’est pas nécessaire pour cela
d’avoir atteint de très hauts niveaux dans l’étude. Puisqu’au contraire,
le plus petit niveau qui soit dans le désintéressement est suffisant,
dès lors que l’on ne cherche pas à poursuivre d’autres buts relevant
des choses de ce monde, mais uniquement à étudier la Torah avec la
volonté de la connaître et de la comprendre.
5.
Certes, si l’on ajoute à cette intention de base propre à l’étude de
la Torah de manière désintéressée d’autres intentions saintes, il est
évident que l’on n’endommagera rien, bien au contraire ! Le fait par
exemple d’étudier pour satisfaire le Saint, Béni soit-Il, pour augmenter
les mérites du peuple d’Israël afin de lui apporter la délivrance, ou
dans le but de l’enseigner aux autres – puisque vouloir enseigner la
Torah est une intention légitime tant qu’elle n’est pas gouvernée par
l’idée de se rendre important aux yeux des autres –, ou si l’on étudie
la Torah dans le but de pouvoir respecter les
Mitsvot
, il est certain
que toutes ces bonnes intentions ajoutent à la qualité de l’étude et
n’en retranchent rien, comme cela est enseigné dans les «
Pirké Avot
»,
quiconque étudie dans le but d’enseigner ou d’agir [en accord avec les
lois de la Torah] vaut mieux que celui qui l’étudie «
Stam
», c’est-à-dire
sans aucune intention particulière.