Page 63 - Rav Ades

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premier portique
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2.
Dans la
Torat haKabbala
, il est question de dix
Séfirot
, parmi
lesquelles on trouve la
Séfirat ha’Héssed
. Or, les actions des
Séfirot
sont
en grande partie dépendantes des œuvres des enfants d’Israël ici-bas,
comme cela est largement expliqué par le
Rav
‘Haïm de Volozine,
l’auteur du «
Néfech ha’Haïm
». Ainsi, lorsqu’un homme fait du
‘Héssed
avec son prochain, il rend possible deux choses : tout d’abord,
en déclenchant dans les mondes supérieurs les lumières attachées à la
Séfirat ha’Héssed
, un rayonnement d’abondance se répand sur le Peuple
Juif. Et par ailleurs, en déclenchant l’attribut de
‘Héssed
, cet homme
devient désormais le canal (
Tsinor
) par lequel ces lumières se déversent
dans le monde, ces dernières le touchant tout particulièrement, lui et
tout qu’il entreprend.
3.
La
Guémara Baba Métsia
(chapitre 7) enseigne que par le fait d’avoir
offert à boire et à manger aux anges qu’il croyait être des hommes,
comme cela est expliqué au début de la
Paracha
«
Vayéra
», Avraham
Avinou
a mérité que l’Éternel offre de manière miraculeuse à boire et
à manger à ses descendants, en plein désert, quarante années durant,
grâce à la manne qui tombait du ciel et au puits qui les suivait dans
tous leurs déplacements. Or, dans le désert, les enfants d’Israël étaient
au nombre de six cent mille hommes de plus de vingt ans. Si l’on y
ajoute les femmes, le chiffre est environ deux fois plus grand. Or, nous
ne comptons ici que ceux qui avaient plus de vingt ans, car comme
le
Ramban
le dit explicitement dans son commentaire des versets,
ce chiffre ne rend compte que des gens âgés entre vingt et soixante
ans. Si l’on ajoute les plus jeunes et les plus vieux, ce chiffre tourne
autour de deux millions de personnes qui, chaque jour, recevaient
miraculeusement de quoi boire et manger ; tout ça, par le seul mérite
d’Avraham.
4.
Les commentateurs se demandent pourtant pour quelle raison les
Sages ont fait dépendre ces miracles des mérites de cette seule fois où
Avraham offrit l’hospitalité à des voyageurs au début de la
Paracha
«
Vayéra
». Car, s’étonnent-ils, nos Sages enseignent par ailleurs
qu’Avraham
Avinou
offrait à boire et à manger à tous ceux qui venaient
à lui ! Ce à quoi ils répondent que lors de cet épisode, immédiatement