Page 62 - Rav Ades

Version HTML de base

rav yaakov ades
60
Nous venons d’expliquer de quelle manière on peut aborder cette idée
sous différents angles et ce qui distingue ces deux manières de voir.
6.
Et dans une autre
Michna
des «
Pirké Avot
» (chap.6), il est dit au
nom de
Rabbi
Yossi ben Kisma que même si on lui offrait des milliers
de pièces d’or et de pierres précieuses, il ne quitterait jamais un endroit
où l’on étudie la Torah. Car ni l’or ni l’argent ne conduisent l’homme
jusqu’au monde futur, ni même les pierres précieuses, seules la Torah
et les
Mitsvot
ont cette force.
Quatrième partie
1.
Dans le Traité
Sanhédrin
, p.98/b, on raconte que ses élèves ont un
jour demandé à
Rabbi
Elazar ce que l’homme devait faire pour être
épargné des douleurs de l’enfantement du Messie [c’est-à-dire des
épreuves qui précèdent la
Guéoula
]. Et voilà ce qu’il leur répondit :
« Qu’il se consacre à la Torah et aux bonnes œuvres ». Or, on a coutume
d’expliquer au nom du « ‘
Hafets ‘Haïm
» que si le
Tana
leur fit part de
ces deux actions précisément, c’est parce que d’une part l’étude de la
Torah procure le plus grand mérite qui soit, comme cela a été enseigné
dans le Traité
Péa
: « Et l’étude de la Torah plus que tout », et comme
il est dit dans le Traité
Baba Kama
, p.17/a : « L’étude de la Torah est
plus grande en cela qu’elle amène à l’action
». Et d’autre part, parce
que si l’homme était jugé dans le Ciel selon le seul attribut de rigueur
(
Midat haDin
), il aurait de vraies difficultés à s’en sortir victorieux,
quand bien même disposerait-il du plus grand mérite qui soit, celui
de l’étude de la Torah. En revanche, grâce aux bonnes œuvres, il est
donné à tout homme de mériter que s’accomplisse l’adage : « C’est de
la manière dont l’homme juge [les autres] qu’on le jugera lui-même ».
C’est donc parce qu’il fait le bien autour de lui et qu’il se comporte
avec indulgence que
Rabbi
Elazar mentionne ces deux conseils : le
premier permettant à l’homme de s’élever au plus haut niveau qui soit,
et le second pouvant modifier les conditions mêmes dans lesquelles
un homme est jugé au Ciel, transformant la rigueur du jugement en
clémence.