Page 59 - Rav Ades

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premier portique
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4.
De plus, à chaque fois qu’un Juif étudie la Torah ou qu’il accomplit
une
Mitsva
, il apporte son soutien à l’ensemble du peuple d’Israël.
Grâce à son étude ou à son acte, les mondes supérieurs atteignent en
effet leur plus haut degré de perfection, et une abondance de bienfaits
et de bénédiction spirituels et matériels se déverse sur tout le peuple
d’Israël. Ceci est particulièrement vrai concernant celui qui, pour une
raison ou une autre, lorsqu’il rencontre des difficultés dans son étude
et qu’il souhaite y mettre un terme, fait pourtant l’effort de poursuivre
parce qu’il a de l’empathie pour ceux qui souffrent et qu’il veut leur
venir en aide grâce à son étude. Il s’agit là de l’accomplissement
parfait des lois régissant les rapports entre un homme et son prochain
[d’autant que ces dernières relèvent aussi des lois régissant les rapports
entre l’homme et son Créateur dans la mesure où l’Éternel nous a
ordonné de les respecter].
Troisième partie
1.
Dans le Traité
Baba Batra
, p.11/a, on peut lire : « Il a été enseigné
à propos de Binyamin
haTsadik
, alors responsable de la caisse de
charité, que pendant une année de disette, une femme se présenta à
lui et lui dit : «
Rabbi
, donne-moi à manger». Le Sage répondit : «La
caisse est vide». La femme rétorqua : «
Rabbi
, si tu ne me donnes pas
à manger, cette femme que tu vois avec ses sept enfants vont mourir
de faim».
Rabbi
Binyamin la nourrit alors avec ses propres réserves,
bien qu’elles constituassent la seule richesse dont il disposait pour se
nourrir lui-même pendant la famine. Or, quelques jours plus tard,
il tomba gravement malade et se trouva bientôt au seuil de la mort.
Les anges se présentèrent devant le Saint, Béni soit-Il, et lui dirent :
«Maître du monde ! Tu as déclaré à propos de celui qui préserve la vie
d’une âme juive qu’il est considéré à Tes yeux comme s’il avait assuré
l’existence de l’univers tout entier. Or, Binyamin
haTsadik
a permis
à une femme et à ses enfants de survivre, devrait-il donc lui-même
mourir si jeune ?» Son arrêt de mort fut aussitôt déchiré et on lui
ajouta encore vingt-deux années de vie à celles qu’il possédait déjà ».
2.
Lorsque l’on découvre l’acte accompli par Binyamin
haTsadik
, on