Page 58 - Rav Ades

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Et inversement, quiconque a le mérite de rendre cet homme joyeux,
même avec moins que rien, est susceptible de transformer du tout au
tout la situation émotionnelle de celui-ci.
2.
On raconte à propos du « ‘
Hazon Ich
» l’anecdote suivante : un jour,
un homme vint lui demander conseil sur différents sujets ayant trait
à sa vie personnelle, et même sur des choses totalement anodines. Ne
sachant pas quoi décider, cet homme était submergé par des doutes
de toutes sortes. Patiemment, le « ‘
Hazon Ich
» répondit à chacune
de ses questions. Or, tandis qu’il s’excusait auprès du « ‘
Hazon Ich
»
de l’empêcher d’étudier pour devoir s’occuper de choses tellement
insignifiantes, le maître lui répondit que lorsque l’on vient l’interroger
sur des sujets plus importants, comme le fait de se lancer dans l’achat
d’un appartement, etc., les conseils qu’il prodigue n’ont en général
aucune répercussion sur la conclusion réelle de telle ou telle affaire. En
revanche, si son aide est précieuse c’est parce que, grâce à ses conseils,
elle permet à ceux qui lui rendent visite de se tranquilliser. Or, de ce
point de vue, il n’y a aucune différence entre ceux qui interrogent
le
Rav
sur les questions les plus anodines, et ceux qui attendent des
réponses sur des sujets nettement plus importants… On peut déduire
de cette petite anecdote un grand principe : savoir que même si la
Mitsva
de faire du bien à son prochain ou d’éviter de le faire souffrir
ne touche que des choses insignifiantes, elle ne s’arrête pas là. Car dans
la majorité des cas, ces choses n’ont absolument rien d’anodin. Au
contraire, dès lors qu’elles ont la possibilité de vraiment faire souffrir
notre prochain ou de le réjouir, elles sont primordiales.
3.
Il faut savoir que les lois régissant les rapports entre un homme
et son prochain sont également valables dans le domaine de la
spiritualité. C’est même une grande
Mitsva
que de soutenir celui qui
a besoin d’aide spirituelle. Par exemple, si l’on sait que telle personne
ne parvient pas à comprendre un passage de la
Guémara
et qu’elle a
besoin d’aide, c’est une grande
Mitsva
de venir à son secours. Comme
cela est enseigné chez nos Sages : quiconque agit de la sorte sera lui-
même comblé d’une grande réussite dans l’étude.