Page 57 - Rav Ades

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premier portique
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‘Haïm
» ajoute que si l’on parvient à atteindre son but lorsque l’on
accomplit cette
Mitsva
, la récompense est encore beaucoup plus
grande.
6.
La deuxième erreur que l’on est souvent amené à commettre lorsque
l’on désire faire du bien à son prochain et lorsque l’on veut éviter de
le faire souffrir, c’est que l’on a souvent tendance à vouloir accomplir
de grandes choses et à s’abstenir des petits gestes… Nombreux sont
ceux, par exemple, qui font très attention à ne pas causer de grandes
peines à autrui, mais qui ne se dérangent pas pour lui causer toutes
sortes de petits tracas. Or, on comprend aisément qu’il faut éviter vis
à vis de son prochain tous les tourments, quels qu’ils soient. Dans
son recueil de lettres («
Kovets haIguérot
»), l’auteur du « ‘
Hazon Ich
»
écrit à ce sujet que faire souffrir quelqu’un, même à l’aide d’une
simple parole, et même pour un très court laps de temps, équivaut
à transgresser un interdit de la Torah. Il faut donc faire très attention
et être extrêmement attentif afin de ne pas en arriver là. C’est là une
obligation fondamentale, heureux celui qui la respecte sans faillir.
7.
De même, en ce qui concerne le fait de vouloir le bien de son
prochain, on ne peut se contenter d’attendre d’avoir les moyens
d’accomplir de grandes actions, car la
Mitsva
est la même en ce qui
concerne les petites choses.
Deuxième partie
1.
Il faut aussi garder à l’esprit un autre principe fondamental qui
requiert toute notre attention. Savoir qu’il arrive très fréquemment
que, pour une raison ou pour une autre, un homme puisse se trouver
dans une profonde détresse affective – ce qui est très souvent le cas
aujourd’hui à cause du type d’existence que nous sommes amenés à
vivre. Or, la plupart du temps, aucun signe extérieur ne laisse deviner
qu’en son for intérieur, le cœur de cet homme est brisé en mille
morceaux. Lui faire du tort, même une légère contrariété, peut donc
lui causer une profonde souffrance, dès lors que la moindre vexation
vient s’ajouter au désespoir général dans lequel cet homme est plongé.