Page 55 - Rav Ades

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premier portique
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centimètre supplémentaire qu’on lui aura coupé lui fera mal. Même si
on l’opère pendant que la plaie est endormie, lorsqu’elle se réveillera,
il ressentira que cette excision lui a été faite à ce moment-là, ce dont
il se rend bien compte durant l’opération. Et ainsi en est-il des
Avérot
et des
Mitsvot
. [Même dans ce monde-ci, il arrive très souvent qu’un
homme ait malgré tout le mérite de prendre conscience qu’il s’élève
grâce aux
Mitsvot
qu’il accomplit, et ce, indépendamment de la joie
qu’il ressent de manière naturelle lorsqu’il réalise quelque chose qui lui
semble avoir de la valeur. On se reportera aussi à ce que l’auteur du
« ‘
Hayé Olam
» dit à ce sujet dans le «
Kéhilot Yaacov
»].
Chapitre 11 : À propos des
Mitsvot
régissant les
rapports entre un homme et son prochain
Première partie
1.
Les lois régissant les rapports entre un homme et son prochain,
c’est-à-dire le fait de s’efforcer de lui faire du bien et d’éviter de le faire
souffrir, sont au fondement du judaïsme. Comme cela a été enseigné
dans le Traité
Yévamot
, p.79/a, quand il est dit que l’empathie et la
générosité sont les traits caractéristiques du peuple d’Israël.
2.
Toutefois, bien que tous les Juifs sans exception veuillent faire du
bien à leur prochain et éviter de le faire souffrir, ils sont hélas, pour
la majorité d’entre eux, victimes de deux méprises les empêchant
d’accomplir cette
Mitsva
. La première, c’est que lorsqu’une personne
désire faire du bien à une autre et que, pour une raison ou une autre,
elle en est empêchée, dans la plupart des cas, elle a le sentiment d’avoir
fait des efforts pour rien et perd toute envie de poursuivre ce genre
d’actions.
3.
Or, il s’agit là d’une terrible méprise, comme le montre ce passage
au début de la
Paracha
«
Vayéra
» où Avraham
Avinou
redouble
d’efforts pour nourrir les anges. Dans le septième chapitre du Traité