Page 54 - Rav Ades

Version HTML de base

rav yaakov ades
52
la plus petite
Mitsva
que l’on accomplit, ce rayonnement surgit avec
une formidable puissance. Seulement voilà,
Hachem
a disposé Son
univers de telle manière que le corps constitue un écran empêchant
l’âme de ressentir ses propres transformations. [Or, vis-à-vis de cet
écran, les hommes ne sont pas égaux. Chez certains, il cache davantage
de choses que chez d’autres ; mais il n’y a pas lieu ici de s’étendre sur
ce sujet]. Et si les choses se passent ainsi, c’est pour que ce monde
soit un monde d’épreuves, comme l’enseigne l’auteur du «
Méssilat
Yécharim
» au chapitre 1. En effet, si nous avions une conscience
claire des métamorphoses que subit l’âme lorsqu’elle accomplit une
Mitsva
ou lorsqu’elle commet une faute, la réalité même de l’épreuve
disparaîtrait, si ce n’est complètement, tout au moins en partie.
4.
Après cent vingt ans, lorsque le corps ne constituera plus un écran
pour l’âme, l’homme expérimentera alors concrètement comment
chaque instant passé à l’étude de la Torah ou à accomplir une
Mitsva
a apporté à son âme une extraordinaire lumière. Et il n’assistera pas
seulement à ce phénomène dans le monde futur, il verra aussi de quelle
manière ce rayonnement lumineux accompagnait son âme lorsqu’elle
étudiait la Torah ou lorsqu’elle accomplissait une
Mitsva
dans ce
monde-ci. Et il comprendra qu’en vertu de ce rayonnement, il était
aussi l’objet d’un soutien exceptionnel dans tout ce qu’il entreprenait
alors ici-bas, mais que, à cause de cet écran que représentait le corps,
il ne pouvait en prendre conscience. En réalité, nous ressentons
déjà ces bienfaits dans ce monde-ci, mais la plupart du temps, nous
ignorons qu’ils ont été causés par notre étude de la Torah ou par
l’accomplissement d’une
Mitsva
.
5.
On pourrait comparer cela à un homme qui vient de subir une
opération chirurgicale ayant nécessité une anesthésie locale. Une fois
l’opération terminée, le médecin lui demande s’il peut lui couper
encore quelques centimètres de peau, bien que cette nouvelle excision
soit tout à fait superflue. S’il est sot, notre homme dira qu’il n’y voit
aucun inconvénient puisque de toute façon, il ne sent rien. Mais s’il
est perspicace, il refusera. Et pour cause : même si sur le coup, il ne
sent rien, il sait très bien que lorsque la plaie se réveillera, chaque