Page 50 - Rav Ades

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rav yaakov ades
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vient non seulement en référence à la pauvreté matérielle, mais aussi à
propos du manque d’aptitudes intellectuelles et morales. Ainsi donc,
quiconque s’efforce d’étudier la Torah malgré ce genre de lacunes finira
par faire l’acquisition de ces dispositions ! [On rappellera enfin qu’il
faut rester très attentif à ne jamais dénigrer ses dispositions naturelles,
puisqu’au contraire, quiconque a la chance de naître avec des aptitudes
favorables doit tout faire pour les mettre au service de la Torah. Ce fut
le cas du
Maharil Diskin
qui, alors qu’il n’était encore qu’un enfant,
présentait déjà de formidables dispositions. Or, cela ne l’a pas empêché
de se consacrer à l’étude de la Torah avec une assiduité si phénoménale
qu’il eut le mérite d’atteindre les plus hauts niveaux qui soient dans le
génie, comme cela ressort des nombreuses anecdotes à son sujet].
Chapitre 9 : Quelle est l’essence de la Mitsva
d’étudier ?
1.
Dans le Traité
Nédarim
, p.81/a, on peut lire : « À propos du verset
«Quel est l’homme assez sage pour le comprendre ? Et à qui la bouche
de l’Éternel l’a-t-elle révélé pour qu’il le communique ? Pourquoi ce
pays a-t-il été dévasté et abandonné comme ce désert où personne
ne circule ?» (
Jérémie 9, 11
).
Rav
Yéhouda a enseigné au nom de
Rav
Ami que ces questions ont été posées aux Sages, aux prophètes et aux
anges, et qu’ils n’ont pas su y répondre. Jusqu’à ce que le Saint, Béni
soit-Il, l’explique, comme il est dit juste ensuite : «L’Éternel l’a dit :
c’est parce qu’ils ont abandonné Ma Torah que J’avais mise à leur
disposition, car ils n’ont pas écouté Ma voix et ils ne l’ont pas suivie»
(
Ibid. 9, 12
). Que signifie «ils n’ont pas écouté Ma voix et ils ne l’ont
pas suivie» ?
Rav
Yéhouda a expliqué au nom de
Rav
: "Cela veut dire
qu’ils ne récitaient pas la bénédiction précédant l’étude de la Torah" ».
2.
Or, dans son commentaire du
Tour
(
Ora’h ‘Haïm
, 47), le
Ba’h
demande à peu près en ces termes : « Eh quoi ?! Fallait-il donc qu’ils
soient si gravement punis pour n’avoir pas prononcé la bénédiction