Page 49 - Rav Ades

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dans le monde futur, on se souviendra de tout ce que l’on a étudié.
(B) Et le
Rav
enseigne d’autre part que dans le monde futur, on
rappellera à chaque homme tout ce qu’il a étudié. Il ne s’agit pas là
d’un cadeau qu’on lui ferait, ni d’une quelconque rétribution pour
le récompenser d’avoir fait des efforts dans ce monde-ci. Non, s’il en
est ainsi, c’est tout simplement parce que lorsqu’un homme étudie,
le rayonnement de Torah qui se dégage du sujet auquel il se consacre
s’unit avec le rayonnement de son âme et ils restent inséparables pour
l’éternité. Certes, cela aurait déjà dû constituer une raison suffisante
pour que cet homme n’oublie rien de ce qu’il a étudié, mais un grand
nombre d’écrans recouvrant cette lumière empêchent l’actualisation
de ce souvenir ; et ce n’est que dans le monde futur que ces écrans se
dissiperont totalement. En conclusion : même si on peut être sujet à
l’oubli dans ce monde-ci, il est malgré tout possible de tirer un grand
profit de ce que l’on étudie par le simple fait qu’en agissant de la sorte,
un certain nombre de lumières célestes viennent se lier à l’âme et élever
grandement son niveau actuel.
6.
Nous avons expliqué aux paragraphes 3 et 4 les raisons pour lesquelles
la réussite qui attend l’homme dans l’étude de la Torah se trouve au-
delà de tout ce qu’il peut conjecturer. Et l’expérience l’a prouvé : dans
chaque génération, un grand nombre de Sages ont vu le jour. Or, ces
hommes n’étaient pas spécialement doués pour l’étude de la Torah,
certains parce qu’ils ne disposaient pas de capacités intellectuelles
exceptionnelles, d’autres parce qu’ils avaient une tendance naturelle
à l’extrême inverse. Pourtant, ces hommes ont tous réussi à devenir
de grandes figures du judaïsme. Certes, il est évident que quiconque
dispose à sa naissance de capacités intellectuelles privilégiées, d’une
ténacité et d’un zèle hors du commun, et à plus forte raison des deux
ensemble, celui-là aura davantage de chances de se voir couronné de
succès dans l’étude de la Torah, et malheur à celui qui méprise de telles
qualités. Quoi qu’il en soit, il est aussi donné à celui qui n’a pas reçu
de tels cadeaux de réussir prodigieusement. Comme cela a été enseigné
dans le Traité
Avot
: «
Quiconque étudie la Torah dans la pauvreté finira
par l’étudier dans l’opulence
». Une
Michna
que l’on a l’habitude
d’expliquer au nom du
Maharil Diskin
dit que cet enseignement