Page 48 - Rav Ades

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précisément, il est bien dans l’impossibilité de pouvoir mesurer.
4.
Il existe encore une autre raison pour laquelle le fait de sous-
évaluer ses capacités constitue une erreur. On l’expliquera à l’aide d’un
enseignement que l’on trouve dans le Zohar, et sur lequel le
Ari zal
revient à plusieurs reprises, ainsi que l’auteur du «
Néfech ha’Haïm
» dans
le quatrième portique. À savoir, et c’est là un principe fondamental,
qu’il y a différents types d’âmes, que certaines sont, par exemple, plus
élevées que d’autres, etc., et qu’il existe encore un grand nombre de
modalités et de catégories (justifiant cette disparité entre les âmes,
Ndt.). Quoi qu’il en soit, les âmes les plus élevées sont habitées par un
puissant et profond désir d’étudier la Torah, mais aussi de réussir dans
cette voie. Et comme cela est enseigné dans le Zohar, sous la plume
du
Ari
zal
et dans le «
Néfech ha’Haïm
», grâce à l’étude qu’il consacre
à la sainte Torah, tout homme a la possibilité de se voir ajouter à
l’âme dont il dispose déjà un supplément d’âme avec de très hauts
niveaux spirituels provenant de ce lieu où les âmes sont engendrées.
Et en vertu de cet ajout, il est susceptible de modifier de fond en
comble sa situation spirituelle présente, à son plus grand avantage. Par
conséquent, sous-évaluer ses capacités futures est une aberration. En
effet, tout jugement sur soi-même est fonction de la situation de l’âme
à un moment donné. Or, tout homme est susceptible de recevoir un
supplément d’âme modifiant du tout au tout ses dispositions présentes.
5.
On trouve encore d’autres commentaires à ce sujet, en particulier
celui du
Rav
‘Haïm Vital, au nom du
Ari
zal
, à propos de l’oubli. Car
l’oubli est souvent cause de découragement et, allié au fait que l’on
ne voit plus très bien l’intérêt qu’il y a à étudier dans ces conditions,
il provoque l’abandon pur et simple de l’étude de la Torah. Mais le
Rav
‘Haïm Vital écrit au nom du
Ari
zal
qu’il s’agit là encore d’une
illusion parce que dans le monde futur, on remémorera à chaque
homme tout ce qu’il a étudié. Ces propos apportent deux réponses
à l’argument soutenant qu’abandonner l’étude est une conséquence
directe de l’oubli. (A) D’une part, même s’il arrive d’oublier, l’oubli
est toujours temporaire et après avoir vécu ici-bas, lorsque l’on aura
rejoint l’éternité, on tirera un immense profit de son étude lorsque,