Page 42 - Rav Ades

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rav yaakov ades
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E) Quand bien même on n’aurait jamais fait l’expérience de la véritable
dimension de l’âme, il est possible de croire d’une foi parfaite en
Hachem
et de Le servir de la meilleure façon qui soit, chacun devant
s’y appliquer conformément à la place que le Créateur lui a assignée.
F) Il faut enfin savoir qu’en référence à ce sentiment intérieur dont
nous avons parlé, certains livres saints parlent d’une « foi spontanée
Émouna pechouta
». Et on ne soutiendra pas que, même s’il est
possible d’accepter l’idée que l’âme puisse avoir conscience du fait que
sa nature intrinsèque procède directement du Créateur, on ne voit
pas en revanche comment elle devrait, en vertu de cette conscience
de soi, reconnaître la véracité de la Torah d’Israël, comme si ces deux
vérités devaient être liées. Cet argument est irrecevable, car comme
nous l’avons expliqué plus haut au chapitre 2, le flux permanent grâce
auquel les âmes d’Israël reçoivent la bénédiction d’
Hachem
passe
précisément par la lumière de la Torah. C’est donc le propre de l’âme
de le ressentir dès lors qu’aucun obstacle ne l’en empêche.
Chapitre 6 : La stabilité du monde grâce à l’étude
de la Torah
1.
Dans la
Guémara
, Traité
Chabbath
, p.88/a, on déduit des versets que
le Saint, Béni soit-Il, a posé une condition à l’Œuvre de la Création :
si Israël accepte la Torah, l’Univers perdurera, sinon il retournera au
chaos (
Tohou vaVohou
).
2.
L’auteur du «
Néfech ha’Haïm
» commente amplement ce passage
dans le quatrième portique de son livre, au chapitre 11. En dehors du
Séfer Torah
dont nous disposons ici-bas, explique-t-il, il existe dans
les mondes supérieurs une réalité sainte spirituelle appelée « Torah ».
Cette dernière se trouve même être à l’origine de la Torah que nous
connaissons ici-bas. [On se reportera à ce que nous avons écrit à ce
sujet plus haut, au chapitre 2]. Or, entre le moment de la Création
du monde et le don de la Torah au Mont Sinaï, ce monde-ci ainsi