Page 40 - Rav Ades

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rav yaakov ades
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trouve l’âme l’en empêche, lui qui est comme un écran présent au
cœur même de la Création.
Quoi qu’il en soit, même si l’on n’a pas eu le mérite de ressentir ce
phénomène, il existe un certain nombre de moyens nous permettant
d’y accéder. [Les paroles qui suivent sont tirées en partie du
commentaire de
Rabbi
Chmouël Rosovsky sur le Traité
Makot
, dans
la nouvelle édition, à la fin]. L’étude de la Torah, par exemple, est
l’un de ces moyens, et ce, pour plusieurs raisons. Parmi elles, comme
cela a été expliqué plus haut, le fait que la plus haute conscience
de ce phénomène a justement eu lieu lorsqu’Israël recevait la Torah
au Sinaï. L’auteur du «
Néfech ha’Haïm
» (quatrième portique,
chapitre 14) le dit quand il écrit qu’à chaque fois qu’il étudie la
Torah, l’homme Juif ressent la même joie que lorsqu’il recevait la
Torah au Mont Sinaï, comme cela a été enseigné dans le Zohar,
au début de la
Paracha
«
‘Houkat
» : « Quiconque fait des efforts
pour étudier la Torah est dans la même situation que s’il se trouvait
toute la journée au Mont Sinaï pour y recevoir la Torah [on fera
attention aux mots employés ici. Il est dit « quiconque fait des efforts
pour étudier », sous-entendu : même s’il n’y parvient pas comme
il l’aurait souhaité, l’important est qu’il fasse des efforts en ce sens
et qu’il se consacre à l’étude]. En effet, de la même manière qu’à
l’occasion du don de la Torah au Sinaï, l’homme faisait pour ainsi
dire un avec les paroles du Saint, Béni soit-Il, il en est exactement
ainsi toutes les fois qu’il se consacre à la Torah et qu’il l’étudie à voix
haute. L’homme se relie alors aux paroles de l’Éternel, car toutes les
paroles sortant de la Torah ont été révélées par
Hachem
à Moché
au Sinaï, même les questions posées par un jeune disciple à son
maître. Or, cela est encore le cas aujourd’hui : chaque mot prononcé
par celui qui étudie la Torah, chaque son qu’il profère, sont pour
ainsi dire comme une flamme sortant de la bouche d’
Hachem
. [On
comprendra qu’il n’est pas question ici d’un feu concret, mais bien
d’une réalité absolument sainte et spirituelle ; de même, lorsqu’il est
dit « la bouche d’
Hachem
», il s’agit bien entendu d’une métaphore].
Il faut donc considérer comme si cet étudiant recevait à cet instant
même cette parole de Torah de la bouche d’
Hachem
au Sinaï. Ainsi,