Page 33 - Rav Ades

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premier portique
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homme rétorquait : « Mais qu’ai-je donc fait ? J’ai juste appuyé sur
un bouton ! », son erreur serait de considérer ce bouton comme s’il
s’agissait de n’importe quel bouton, et d’avoir pu oublier que tout avait
été fait de telle sorte que son acte puisse entraîner des conséquences
terribles.
8.
On comprend maintenant pourquoi, lorsqu’il étudie la Torah, un
Juif apporte son soutien à l’ensemble du peuple d’Israël. Édifiant les
mondes supérieurs, il augmente leur rayonnement pour la bénédiction
et la réussite de tout Israël. Certes, il arrive parfois qu’un homme
n’étudie qu’une seule heure et, qu’après avoir fermé son livre, il
ressente le fait de ne pas avoir assez étudié. C’est vrai. Toutefois, on
ne saura jamais les bienfaits que cet homme a procurés au Peuple Juif
pendant cette petite heure passée à l’étude. Il se peut qu’il ait sauvé
plusieurs Juifs de la mort, que d’autres aient guéri grâce à lui, etc.
Cela est vrai pour l’étude de la Torah comme pour toutes les
Mitsvot
qu’un Juif effectue, mais l’étude est plus puissante que tout. Comme
l’ont enseigné nos Sages dans la
Michna
du Traité
Péa
: « Et l’étude de
la Torah plus que tout ». Voilà pour ce qui est de l’étude de la Torah
et de l’accomplissement des
Mitsvot
. Mais n’oublions pas non plus
que chaque fois qu’un Juif se retient de fauter, il prête lui aussi main-
forte à tout Israël. Le «
Néfech ha’Haïm
» développe amplement cette
idée dans le quatrième portique, du onzième chapitre jusqu’à la fin du
portique, et aussi dans les premiers chapitres du premier portique.
9.
Chaque Juif est animé d’un profond sentiment d’empathie envers
ceux qui souffrent, ainsi que de la volonté de leur venir en aide,
comme cela a été enseigné par la
Guémara
dans le Traité
Yévamot
,
p.79/a, lorsqu’il est dit que l’empathie et la générosité sont les traits
caractéristiques du peuple d’Israël. S’il en est ainsi, lorsqu’un Juif hésite
entre étudier la Torah une petite heure ou se divertir, même si son
choix n’est pas déterminé par l’obligation qui est la sienne d’étudier
la Torah, il pourra malgré tout se convaincre d’étudier en pensant à
ce sentiment qui l’anime de vouloir venir en aide aux autres Juifs, en
particulier à ceux qui sont dans la détresse. Car grâce à cette heure
qu’il passera à étudier la Torah, il leur portera assistance, et ce, même