Page 29 - Rav Ades

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premier portique
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qu’une fois que l’homme a fini de créer quelque chose, cette chose existe
désormais sans lui. Tandis que l’Éternel, Lui, fait exister la Création
tout entière à chaque instant, comme lorsqu’Il la fit apparaître pour la
première fois lors de la Création du monde. Et s’il Lui venait l’envie,
‘Has véChalom
, de détruire le monde, il ne Lui serait pas nécessaire de
faire apparaître quelque chose de nouveau, il Lui suffirait de cesser de
le maintenir dans l’existence ; l’auteur du «
Néfech ha’Haïm
» (premier
portique, chapitre 3) commente abondamment cette idée.
2.
Au premier portique, chapitre 2, il écrit que l’action de l’homme
ne ressemble pas à celle d’
Hachem
en ce sens que lorsqu’il arrive à
l’homme de construire un édifice en bois, il ne crée pas lui-même le
bois, mais utilise des arbres déjà existants qu’il assemble afin d’obtenir
l’ouvrage tel qu’il l’a pensé. Une fois fait, l’homme peut alors se retirer
et le bâtiment subsister. Inversement, lorsqu’Il a créé les mondes,
l’Éternel les a fait apparaître à partir de rien, conformément à Sa
puissance infinie ; et ainsi en est-il chaque jour, à chaque instant.
L’existence même de chacune des parties du monde, leur ordonnance
et leur permanence sont dépendantes de la volonté du Saint, Béni soit-
Il, d’y faire régner Sa volonté à chaque instant, c’est ce qui lui procure
le rayonnement d’une lumière nouvelle à tout moment. Et s’il Lui
arrivait de retirer la splendeur de Son éclat, ne serait-ce qu’une seule
seconde, tous ces mondes reviendraient au néant et au chaos originel.
Au troisième portique, chapitre 11, l’auteur ajoute qu’il s’agit là de
l’un des fondements de la
Émouna
que chaque Juif se doit d’enraciner
dans son cœur. Savoir que seul
Hachem
, Béni soit-Il, est parfaitement
souverain, qu’Il est l’âme, la vie, à la racine et au fondement de chaque
homme et de chaque créature, de toutes les forces et de tous les
mondes.
3.
Au troisième portique, chapitre 11, le
Rav
de Volozine explique
par ailleurs que le monde a été créé en vertu d’un commandement
divin, comme cela est dit dans la
Paracha
«
Béréchit
» (la Genèse) : à
l’occasion de chaque création, le Saint, Béni soit-Il, a déclaré qu’elle
devait être telle, et c’est ainsi qu’elle fut effectivement («
VaYomer...
VaYéhi
»). Car la parole divine constitue une réalité spirituelle concrète