Page 28 - Rav Ades

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rav yaakov ades
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l’homme relève de ce type de créatures qui ont besoin de se nourrir,
l’âme humaine a elle aussi besoin de s’alimenter, à cette différence que la
nourriture de l’âme n’est pas matérielle, mais spirituelle. En effet, dans
son essence même, l’âme constitue un rayonnement spirituel émanant
d’
Hachem
, comme nous l’avons rappelé dans la première partie. La
nourriture de l’âme constitue donc en un supplément spirituel de
lumière provenant de la Torah et des
Mitsvot
. Ainsi, lorsqu’un homme
ne donne pas à son âme cette nourriture spirituelle dont elle a besoin,
celle-ci est affamée. Et quand bien même il donnerait à son corps toutes
les victuailles matérielles possibles et imaginables, son âme resterait
inassouvie. Voilà pourquoi ceux qui sont éloignés de la Torah sentent
que leur âme manque de quelque chose, qu’elle a faim. En effet, si
l’on ne donne pas à manger à son âme, elle demeure insatisfaite. Et ce
n’est qu’à l’aide de la Torah et des
Mitsvot
que l’on peut la contenter.
Par ailleurs, plus une âme est élevée, plus elle ressent le besoin de se
nourrir spirituellement et plus elle recherche la nourriture spirituelle la
plus élevée qui soit. Il convient de méditer en profondeur l’ensemble
de ce chapitre, sa première et sa seconde partie. Il s’agit là de principes
de base incontournables pour atteindre les plus hauts niveaux qui
soient. On se reportera aussi à ce que nous avons écrit plus loin, dans
l’opuscule intitulé « Vers les sommets ».
Chapitre 3 : Hachem renouvelle la Création à
chaque instant
1.
Il est dit : «
Béréchit Elokim Bara èt haChamaïm véèt haArets
– Au
commencement, l’Éternel créa les Cieux et la Terre… ». Il existe un
certain nombre de différences fondamentales entre la Création du
monde par l’Éternel et les créations dont l’homme est capable. Parmi
elles, il en est deux : la première, c’est qu’
Hachem
a créé le monde en
faisant apparaître l’être du néant, tandis que l’homme ne peut créer
quelque chose qu’à partir de quelque chose d’autre déjà existant, grâce
à des assemblages ou à des compositions. La seconde différence, c’est