Page 23 - Rav Ades

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premier portique
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Chapitre 2 : Hachem, la Torah et Peuple Juif sont
une seule et même réalité.
Première partie
1.
Le
Ram’hal
, dans son livre «
Adir baMarom
», le
Rav
‘Haïm de
Volozine dans son «
Néfech ha’Haïm
» (quatrième portique, chapitre
11) et bien d’autres ouvrages encore citent ce passage du Zohar où il
est dit que le Saint, Béni soit-Il, la Torah et Israël sont une seule et
même réalité.
2.
Or, cet adage mérite une explication : comment comprendre en
effet qu’
Hachem
– Lui qui n’appartient pas au monde des corps et ne
peut être représenté d’aucune manière, Lui qui emplit tous les mondes
et les dépasse en même temps –, la Torah, c’est-à-dire le
Séfer Torah
, et
Israël, des êtres humains, puissent former une seule et même réalité ?
3.
Afin d’y répondre, il convient tout d’abord de rappeler que l’homme
est lui-même fait d’un corps et d’une âme. Tout le monde sait et ressent
ce qu’est le corps. En revanche, même si l’on sait que l’âme existe,
c’est-à-dire bien que l’on en ait conscience – puisque chacun voit bien
la différence entre ce qui est vivant et ce qui est mort –, malgré tout, il
est très malaisé de définir avec justesse la réalité de l’âme. Pour tenter
de le faire un tant soit peu, on pourrait prendre pour métaphore les
rayons du soleil qui, provenant du soleil, ne doivent leur réalité qu’à
sa présence. Tant et si bien que si l’on disposait une planche entre
un observateur et le soleil, ses rayons ne l’atteindraient plus, car ils
ne passeraient pas de l’autre côté de la planche [du moins ceux qui
ont été arrêtés par cette planche]. Or, il en est de même de l’âme qui,
émanant d’
Hachem
, ne doit sa réalité qu’à Sa présence [et ce, même
si cette analogie est bien entendu limitée, car on ne saurait comparer
la distance réelle séparant l’âme humaine de son Créateur à celle qui
sépare les rayons du soleil. Et si nous avons fait cette comparaison,
c’est uniquement en vertu de cette analogie entre leur provenance et la
réalité de leur présence]. Certes, tout ce qui se trouve dans le monde
provient du Créateur et dépend de Sa réalité, mais pour l’âme juive,