Page 20 - Rav Ades

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rav yaakov ades
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s’emparer de ce trésor. Et la manière dont elles s’y prennent consiste à
mettre l’homme en échec, soit en le faisant fauter, soit en l’empêchant
d’accomplir les
Mitsvot
. Car de la sorte, le
Yétser
haRa
obtient la
possibilité de mettre la main sur ce trésor, causant par là même un
grand tort à l’âme en détournant les bienfaits dont elle aurait dû
bénéficier dans ce monde-ci et dans le monde futur.
4.
Le
Ari zal
montre que c’est pour cette raison que les lettres du mot
Chéfa
(l’abondance) et celles du mot
Pécha
(la faute) sont les mêmes
[
Chin-Pé-Hé
pour
Chéfa
et
Pé-Chin-Hé
pour
Pécha
, Ndt.]. À cette
différence que leur ordre est inversé, et ce, parce que le
Yétser
haRa
a pour seul et unique but de faire fauter l’homme afin de pouvoir
modifier la direction originelle de l’abondance qui, au lieu de se
déverser sur l’homme, est orientée vers les forces du mal.
5.
Certes, si le
Yétser
haRa
se présentait à nous et qu’il nous avouait
vouloir nous faire fléchir dans le but de s’emparer des bienfaits qui
nous sont réservés, il est certain que personne ne le laisserait faire.
Voilà pourquoi le
Yétser
haRa
doit mentir et nous faire croire qu’il
veut notre bien. Mais en vérité, son seul et unique but est de se rendre
maître de la bénédiction qui attend l’homme, lui causant un terrible
préjudice dans ce monde-ci et dans le monde à venir.
6.
Par conséquent, même lorsqu’un homme suit son
Yétser
haRa
, son
âme reste sainte et pure tout en étant prisonnière des forces du mal,
servant ainsi son ennemi. Pourtant, il suffit de prendre conscience de
sa situation pour trouver, au fond de soi, les moyens de faire volte-
face en un éclair et de réintégrer la voie du bien. C’est ce qui arriva à
Yossef Méchita. Dans la mesure où l’âme possède une extraordinaire
sainteté, quand bien même l’homme se trouverait entre les mains
du mal absolu, il garde toujours la possibilité de faire volte-face et
d’atteindre très rapidement les plus hauts niveaux de rapprochement
avec
Hachem
; il reste capable de concentrer toutes les forces dont il
dispose pour étudier la Torah et accomplir son
Avodat Hachem
. Ceci
est vrai pour tous les Juifs, même le plus mauvais.
7.
On pourrait exprimer cette idée à l’aide de la métaphore suivante :