Page 19 - Rav Ades

Version HTML de base

premier portique
17
plus un homme est conscient de leur potentiel et de leur valeur,
plus il est habité de la volonté et du pouvoir de servir son Créateur.
Nous reparlerons, avec l’aide d’
Hachem
, de ces deux facultés dans les
chapitres à venir.
Deuxième partie
1.
Nous avons expliqué dans la partie précédente que chaque Juif, sans
exception, même le plus mauvais, dispose au plus profond de lui d’une
âme pure et sainte dont l’unique désir est de servir
Hachem
de toutes
ses forces, et que les volontés qui l’animent sont meilleures que celles
qui s’expriment dans les enveloppes les plus extérieures (de son âme,
Ndt.).
2.
Mais le sujet est plus profond qu’il n’y paraît à première vue.
En effet, l’âme juive est en réalité une lumière spirituelle émanant
d’
Hachem
, comme nous l’expliquerons au deuxième chapitre. Cette
lumière a la particularité d’être bonne, absolument, et elle détient
une sainteté qu’il est impossible de décrire. Mais, quand bien même
l’homme se sentirait proche d’
Hachem
, quand bien même il se serait
investi des plus hautes dimensions dans le lien qu’il a créé avec Lui,
cela resterait sans comparaison avec la proximité réelle qui unit l’âme
à son Créateur et avec la formidable sainteté dont celle-ci est porteuse.
Or, un Juif, quel qu’il soit, possède une telle âme. Et tous ses désirs
les meilleurs ne viennent pas directement de son âme, mais du Saint,
Béni soit-Il, qui a octroyé à l’âme deux accompagnateurs : le bon et le
mauvais penchant (le
Yétser haTov
et le
Yétser haRa
). On aurait donc
tort de croire que le
Yétser haTov
et le
Yétser haRa
constituent deux
parties inhérentes à l’âme elle-même. Ils lui sont en réalité tous les
deux extérieurs, tandis que l’âme est beaucoup plus sainte que le
Yétser
haRa
, et même que le
Yétser haTov
.
3.
Et si le
Yétser
haRa
a la possibilité de pervertir l’âme c’est, comme
l’explique le
Rav
‘Haïm Vital au nom du
Ari
zal
, parce que chaque
Juif dispose dans les mondes supérieurs d’un trésor spirituel où sont
emmagasinées toutes ses réussites futures, celles de ce monde-ci
comme celles du monde à venir. Or, les forces du mal cherchent à