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l’interdiction de tirer profit du mort
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C’est également la raison pour laquelle tous ses membres doivent être inhumés,
même ceux qui lui ont été transplantés.
(Binyane Av, T.3, Chap.53)
11
.
Il est interdit de tirer profit des linceuls du mort qu’on aurait commandés
pour lui et utilisés. Mais si on les a commandés mais on ne les a pas utilisés,
on peut en profiter. On pourra également tirer profit de linceuls portés par le
mort qui n’avaient pas été a priori commandés pour lui.
(Choul’han ’Aroukh, Yoré Dé’ah,
Chap.349, §1)
12
.
Si un ornement est lié au corps du défunt, il est d’interdit d’en profiter,
comme si cela faisait partie du mort lui-même. Une perruque attachée à ses
cheveux entre dans cette catégorie. Ce n’est pas le cas des bagues et autres bijoux,
dont on peut tirer profit.
(Choul’han ’Aroukh, Yoré Dé’ah, Chap.349, §2)
13
.
Seules des chaussures qu’une personne portait au moment de son décès sont
interdites de profit. Ceux qui craignent malgré tout d’utiliser celles qu’ils ne
portaient pas, ne devront pas les jeter à la poubelle, mais les donner à des pauvres.
Les vêtements du défunt ne sont pas interdits de profit, c’est pourquoi il ne sera
pas nécessaire d’informer de leur provenance lorsqu’on les donne. Il n’y a que
pour les chaussures qu’il faudra prévenir.
(Yabia’ Omer, T.3, Yoré Dé’ah, Chap.5)
14
.
Si la famille souhaite remplacer la pierre tombale par une nouvelle il faut
demander à un Rav comment procéder avec l’ancienne.
(Nétivé ’Am, Yoré Dé’ah, Chap.364 ;
Iguérot Moché, Yoré Dé’ah, T.1, Chap.241 ; Yabia’ Omer, T.7, Yoré Dé’ah, Chap.33)
15
.
Lorsque le fils procède au changement de la pierre tombale de son père, il lui
est interdit d’y faire figurer moins d’éloges que sur la première, par respect pour
son père.
(Iguérot Moché, Yoré Dé’ah, T.1, Chap.228)
16
.
Lorsqu’une dépouille est exhumée afin d’être enterrée ailleurs, il est permis
d’en enterrer une autre à l’endroit vacant, car aucun profit n’est tiré de cela, s’il
s’agit d’une concession publique.
(Tsits
Éliézer
, T.7, Chap.228)
Cependant, s’il s’agit d’une concession privée, on devra payer à la
’Hévra Kadicha
ou à la direction du cimetière, la somme d’argent que vaut cet endroit, en
n’acceptant aucun rabais sur le prix. Cette somme d’argent devra être utilisée
pour la réparation des tombes de cette même concession car dans le cadre d’une
tombe privée, il sera interdit tant aux endeuillés qu’aux propriétaires de tirer
profit d’un mort ou de l’emplacement de sa tombe.