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lois
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pas aussi forts, de l’un émanait la voix du « bon » et de l’autre la voix du « mauvais ».
A côté, debout prés de la face « bonne », se trouvaient quatre Rabbanim israéliens, Rav
Its’hak Kadouri, Rav Mordekhaï Eliyahou, Rav David Batsri et Rav Yoram Abergel
(tous vivants à l’époque). Quand la lumière du « mauvais » commença son discours,
je vis le film de ma vie défiler devant moi. La salle entière pouvait regarder. La honte
était terrible, tous pouvait voir ce que j’avais fait. J’étais jugé sur ma (médiocre)
concentration pendant la prière, le Lachone Hara’ que j’avais dit, les rancœurs connues
et dissimulées que j’avais cultivées, les promesses faites et non tenues, le vol…Tous mes
actes, même les plus minimes, étaient pris en considération. Après cela, on me posa
trois questions :
-As-tu traité honnêtement tes affaires ?
-As-tu fixé un temps spécifique pour l’étude de la Torah ?
-As-tu attendu la Guéoula ?
Ce sont celles mentionnées dans le Talmud, mais croyez-moi, a expliqué plus tard
Sharon, je n’avais jamais entendu parler de ces questions avant. Je n’avais jamais
appris une page de Guémara dans ma vie.
Puis, la lumière du « bon » a parlé, elle a dit comment j’avais donné la Tsédaka aux
Yéchivot, mais alors la voix du « mauvais » déclara que j’avais fait étalage de ma
contribution en plaçant une plaque sur le mur. Puis, toutes les Mitsvot que j’avais
accomplies furent examinées. Je fus félicité pour mon respect du Chabbath, même
minime, et pour avoir porté un Talith. Ensuite, les quatre Rabbanim, bien que je
ne les aie jamais vus auparavant, ont témoigné en ma faveur. D’autres témoins ont
comparu, y compris une tante veuve décédée que j’avais aidée sans que ma famille ne
le sache. C’est ce témoignage qui a fait pencher la balance et permis à mon âme de
retourner dans le monde.
Après le jugement, le « juge » a parlé de l’intérieur de la lumière aveuglante et m’a
demandé si j’étais prêt à prendre sur moi trois choses (que Sharon ne divulguera pas).
Puis, vint le temps de décider si je voulais retourner dans ce monde. Le « juge » a
déclaré que je subirai des douleurs physiques, mais que la douleur ferait expier mes
fautes. Puis je me suis vu planant au-dessus de mon corps pendant que les infirmiers
s’occupaient de lui et je me suis retrouvé sur la civière. »