Page 23 - Deuil

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l’agonisant
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Voici l’histoire de Sharon Na’hshoni, un israélien dont l’histoire a été racontée à la
télévision nationale israélienne et a été publiée dans la presse nationale et religieuse.
Le 26 mai 1991 à 6h40, la voiture de Sharon Na’hshoni heurte à 100 km/h et de
plein fouet, un semi-remorque qui arrivait en sens inverse. Lorsque les sauveteurs
arrivent sur les lieux et extraient le corps de Sharon, les médecins qui sont sur place ne
peuvent que constater le décès du jeune père de famille ; il ne respire pas et son cœur ne
bat plus. Ils inscrivent sur le formulaire « mort sur le lieu de l’accident ».
Un jeune homme assis dans un bus Egued de la ligne 212 bloqué par l’accident,
descend du bus, explique qu’il est un médecin militaire, sa chemise porte l’inscription :
« médecin hygiéniste » ; il se dirige vers le corps recouvert d’un drap, le retire et avec
l’aide d’un tournevis et du stylobille de l’expert médusé, effectue une trachéotomie
d’urgence, il dégage ainsi les poumons de la victime, du sang et du liquide qui
les obstruaient, afin que l’air puisse circuler. Après 17 minutes sans vie, Sharon
recommence à respirer… Le médecin qui lui a sauvé la vie a disparu, et à ce jour
personne n’a été en mesure de découvrir qui il était, malgré les annonces dans les
journaux et à la radio pour le retrouver…
Le cas de Sharon est considéré comme un miracle médical, et il a fait l’objet de
différents colloques médicaux au cours des deux dernières années. Le chirurgien qui
l’a opéré est même devenu un Ba’al Téchouva après avoir assisté à sa survie étonnante.
Peu de temps après sa réanimation, Sharon rapporte à son beau frère un témoignage
unique dont chaque détail fut consigné au moment même par écrit :
« Juste après l’accident, je suis entré dans un tunnel lumineux qui déboucha sur une
grande salle qui était pleine de gens, dont certains étaient morts depuis de nombreuses
années. Tout le monde semblait heureux et comblé. La salle paraissait être sans bornes,
sans commencement ni fin. Etonnamment, j’étais en mesure d’identifier tout le
monde, même ceux que je ne connaissais pas. (Son beau frère a écrit tous les noms que
Sharon lui a donnés ce jour-là, sur une feuille, la plupart d’entre eux étaient des gens
qu’il n’avait jamais vus, et pourtant, après vérification, il a été certifié qu’ils avaient
vraiment existé, et que beaucoup d’entre eux étaient morts avant que Sharon ne soit
né). Ils portaient de beaux vêtements et ressemblaient à ce qu’ils étaient au moment de
leur décès. Je cherchais mon grand-père, un homme très digne, mais je ne le trouvais
pas, on me dit alors que Grand-père était allé parler en mon nom.
Tout à coup, je me sentis poussé vers le centre du hall. J’étais gêné, car tout le monde
était vêtu de beaux vêtements et les miens étaient déchirés et sanglants. Comme je
m’approchais de la scène, je vis trois lumières puissantes. Celle du milieu était la plus
forte, elle était si aveuglante que je ne pouvais pas la regarder. Les feux de côté n’étaient