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Jeter l’eau présente lors du décès
Une tradition ancienne veut que l’on verse l’eau des récipients qui se trouvent
dans la « maison du mort » et dans les deux maisons attenantes. Entre autres
explications à cette coutume, nous trouvons :
Elle permet de faire comprendre qu’il y a un décès dans cette demeure, sans
qu’il soit nécessaire de l’annoncer et d’être ainsi le « messager d’une mauvaise
nouvelle ».
(Or’hot ’Haïm)
L’ange de la mort rince son couteau dans les eaux se trouvant dans la maison
d’un défunt.
(Chakh)
30
.
De nos jours, les bâtiments d’habitation réunissent plusieurs appartements.
Par conséquent la notion de « maison du mort » ne s’applique pas à l’intégralité
de l’immeuble et on pourra se contenter d’ouvrir pendant quelques instants les
robinets de l’appartement où a eu lieu le décès ainsi que ceux du même palier.
Dans les hôpitaux, on videra les bassines d’eau découvertes dans la chambre
du défunt uniquement et on ouvrira le robinet d’eau de la chambre pendant
quelques instants.
Au cas où il n’y a point du tout d’eau chez le défunt, il faudra vider l’eau
stockée dans les récipients découverts et les bouteilles ouvertes chez les voisins
habitants au même étage et cela, au sens strict de la Loi.
(Séfer Zikronot Eliyahou chapitre
40 alinéa 15 et 17 ; Séfer Yérekh Avraham, chapitre 18)
31
.
L’eau concernée par cette règle est interdite à la consommation, mais il est
permis de l’utiliser pour la toilette corporelle, pour laver le linge ou le sol.
(Pit’hé
Téchouva, Chap.339 ; Rav Péalim, T.2, Yoré Dé’ah, §37)
32
.
On a pris l’habitude de verser cette eau même le jour de Chabbath
.
(Nahar
Mitsraïm, Yoré Dé’ah ; Sdé ’Hémed ; Kountrass Hayé’hiéli)
33
.
On n’est pas tenu de verser l’eau contenue dans un récipient fermé, comme
des bouteilles, le chauffe-eau ou les tuyauteries.
(Ziv’hei Tsédek, T.2, Yoré Dé’ah, §32 ; Rav
Péalim, T.2, Yoré Dé’ah, §38 ; Yabia’ Omer, T.1, Yoré Dé’ah, Chap.23, §7)