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l’agonisant
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Les médecins que visent nos Sages dans la Michna sont ceux qui croient tout savoir,
qui décident de la vie et de la mort de son patient en fonction de leur seul avis qu’il
considèrent indiscutable, sans jamais demander celui d’un confrère plus expérimenté
ou d’un spécialiste. Ils ne reconnaissent jamais leur erreur ou leur incompétence dans
certaines situations et qui font passer leur amour-propre avant la vie du malade.
Le médecin de Rabbi Charif avait su reconnaitre son impossibilité de sauver son
patient…et c’est ce qui lui a épargné un jugement sévère !
L’agonisant
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.
Un agonisant est considéré comme « vivant » à tous les égards. Ainsi, on
pourra transgresser le Chabbath pour lui, même si cela ne lui accorde qu’une
heure de vie supplémentaire.
(Choul’han ’Aroukh, Ora’h ’Haïm, Chap.329, §25)
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Si l’agonisant décède malgré tout, la personne qui a transgressé le Chabbath
pour lui n’aura rien à se reprocher puisqu’au moment de l’action, elle était
autorisée à le faire.
(Birké Yossef, Ora’h ’Haïm, Chap.334, §5-7)
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.
Il est interdit de hâter la fin d’une personne agonisante, même si celle-ci
vit d’intenses souffrances. C’est également la raison pour laquelle nous ne lui
fermons pas les yeux avant que son âme l’ait quittée, et celui qui le ferait serait
considéré comme un meurtrier.
(Traité Chabbath, 151 ; Tour et Choul’han ’Aroukh, Chap.339)
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Si on souhaite creuser une fosse pour une personne gravement malade qui se
trouve en phase terminale, il faut demander à un Rav comment procéder
.
(Yalkout
Yossef T.7, Chap.7, 15 ; Rivach, §114 ; Rama, Yoré Dé’ah, Chap.339, Chakh, ibid, §6)
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Il est recommandé de faire
Hatarat Nédarim
à un malade lors de ses dernières
heures de vie.
(Pné Baroukh, lois relatives aux malades, p.81)
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Il est bien de rester au chevet du malade durant ses derniers instants afin de
prononcer le
Vidouy
avec lui. S’il ne peut pas se confesser verbalement, il le fera
en pensée. Il est préférable à ce moment-là de faire sortir les femmes et les enfants
qui risquent, en pleurant, de désespérer encore plus le mourant.
(Choul’han ’Aroukh,
Yoré Dé’ah, Chap.338, §1 ; ’Hokhmat Adam, Klal 151, §11)