Page 76 - Livre Une vie de Femme - edition 1 - 2013

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Une vie de femme, près d'Hachem
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Précieuse
Ruben était un véritable artiste. Déjà enfant, il aimait dessiner, et lorsqu’il
grandit, cet amour grandit avec lui et fit de lui un artiste de renom dans
toute l’Europe. Quand sa mère décéda, Ruben prit tous ses pinceaux, se
retira dans un petit réduit, et essaya jour et nuit de réaliser son portrait.
Il dessina et pleura, fit couler le sang de son cœur sur les taches de couleur
éclatantes, son chagrin, son deuil et sa nostalgie pour celle qui lui était plus
chère que tout. Lorsqu’il termina, les spectateurs en eurent le souffle coupé.
« Ruben, tu n’as jamais peint un si beau tableau… », s’exclamèrent-ils
avec émotion, tu dois l’exposer dans une prestigieuse galerie. »
« Dans une galerie !? », Ruben sentit qu’il allait s’évanouir rien que d’y
penser… « Vais-je exposer ma mère au public ? »
Une honorable délégation venue de la lointaine Babylonie arriva au
domicile du roi ’Hizkyahou. Il les accueillit avec tous les honneurs qui
leur étaient dus. Il savait qu’une occasion rare et unique se présentait à
lui. Grâce à elle, il pouvait faire grandir l’honneur d’Hachem et sanctifier
Son Nom dans le monde. C’est pourquoi il présenta toute la splendeur qui
existait en Israël.
Il montra aux envoyés tous ses trésors, puis il les emmena faire une tournée
royale dans le
Beth Hamikdach
. Il leur montra le
Choul’han
, et tous les
miracles qui s’y produisaient, la
Ménorah
et le
Mizbéa’h
qui liaient Israël
à leur Père qui est dans les Cieux.
« Et qu’y a-t-il là-bas ? ». Les envoyés désignaient du doigt le
Kodech
Hakodachim
.
’Hizkyahou décida de leur montrer le summum de la sainteté d’Israël.
Il ouvrit le
Kodech Hakodachim
et leur montra le
Aron Habrith
et les
Lou’hot
. La délégation ressortit subjuguée par la singularité de ce peuple
et la renommée d’Hachem se répandit dans le monde entier. Cependant,
un prophète, Yéchayahou, vint chez le roi et augura : « 
Il viendra un temps
où l’on emportera en Babylonie tout ce que renferme ton palais avec tes
trésors amassés par tes aïeux ; il n’en restera rien, dit l’Eternel
. » (Rois
II, 20, 17)