Page 70 - Livre Une vie de Femme - edition 1 - 2013

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Une vie de femme, près d'Hachem
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« Ah… oui, je le connais, et pour le mur, quel revêtement a-t-elle choisi ? »
« Elle a fait quelque chose avec des rectangles en verre. »
« Très bien… Il faut que je voie ça… Pour moi aussi, le moment est venu
de faire des travaux… »
« Il y a deux ans, tu n’en as pas déjà fait ? »
« Il y a deux ans, holà c’est vrai… Mais tu sais combien cela a évolué
depuis ? Ma cuisine est déjà démodée, je ne peux plus du tout voir ce
carrelage… »
« Tu as raison, nous aussi nous avons fait des travaux il y a… combien de
temps, en fait ? Cinq mois environ et il est clair que dès que nous aurons
fini de payer, je changerai le carrelage de la salle de bains, j’espère que je
vais tenir encore deux mois… Je ne supporte pas la couleur, c’était à la
mode alors, mais juste après que nous l’ayons fait, la mode a changé… tu
sais comment c’est… »
« Maître du monde », murmura Tamar…
Le rôle de la femme est de s’occuper de construire son foyer et elle
remplit la fonction d’acheteur en chef de la famille : c’est elle qui achète
les vêtements, les ustensiles et les meubles. Par conséquent, elle doit
inévitablement s’occuper de sujets matériels. Si l’on ajoute à cela le fait
qu’une tendance pour l’esthétique et la beauté a été donnée à chaque
femme, nous comprenons pourquoi ces sujets l’intéressent tant.
Une femme peut, dans l’exercice de son rôle, orienter son miroir vers deux
directions diamétralement opposées : elle peut le tourner vers le monde,
s’intéresser sans cesse aux achats, aux excursions, occuper son esprit avec
la différence insondable qui existe entre un mur de couleur neige avec des
points crème et un mur de couleur ivoire… et ainsi, renvoyer l’image du
monde extérieur dans son foyer.
Toutefois, il est également en son pouvoir d’orienter cette curiosité vers le
spirituel, de prendre plaisir à écouter des paroles de Torah, de rechercher
à entendre un autre éclairage de la
Paracha
ou une étude de
Moussar
,
de pleurer au moment de la prière et de danser avec son fils de sept ans,
en l’honneur de la fin de son étude de
’Houmach
… et de cette manière,
illuminer son intérieur de la lumière de la sainteté.