Page 71 - Livre Une vie de Femme - edition 1 - 2013

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Puiser des forces
Celle qui résiste
Dans les chroniques de notre peuple sont inscrites de nombreuses
périodes douloureuses, parmi lesquelles des vagues déferlantes d’amères
épreuves. Plus d’une fois, elles réussirent à nous blesser dans notre chair
et à nous laisser bouleversés par les malheurs qui s’abattirent sur notre
peuple. Le communisme, la
Haskala
et le sionisme dans sa version
originelle complètement laïque et assimilationniste, constituent une liste
non exhaustive des idéologies qui ont pénétré les frontières de notre
communauté. Nombreux sont tombés dans les mailles de leur filet, à
l’exception de quelques-uns.
Qui sont ceux qui réussirent à y échapper ? Ce feu qui a embrasé les rues,
quels foyers a-t-il épargnés ?
Ceux où rayonnait l’image du père assis en train d’étudier la Torah, et bien
plus que cela, ceux où la mère résista et en préserva l’atmosphère sainte,
n’y laissant aucunement entrer ces courants étrangers. Effectivement, la
mère juive n’a pas besoin d’étudier la Torah et est même exemptée de
nombreuses
Mitsvot
.
Son lien avec le Créateur est direct
et elle mérite
ainsi de remplir sa maison de sainteté.
Ce lien privilégié avec Hachem lui permet de se détacher de l’ambiance
de la rue. Grâce à lui, elle éclaire son foyer de sainteté, d’amour de la
Torah, de la joie d’accomplir les
Mitsvot
et d’une croyance sincère, tout
en ayant le mérite d’y établir un endroit où règne la Présence Divine.
S’y épanouiront des enfants qui allieront grandeur, crainte de D.ieu, et
bons traits de caractère et qui éclaireront le monde par leur Torah et leurs
bonnes actions.
Comment parvient-on à orienter notre miroir d’une telle manière ?
L’essentiel du travail d’une femme s’exprime dans deux domaines centraux,
au moyen desquels elle peut orienter son miroir vers le Créateur : ce sont
la prière et la pudeur (la Tsniout).
La prière
crée un lien direct entre elle
et Hachem.
Dans le Talmud, il est mentionné que la femme a pris neuf mesures de
« conversation » sur dix et a ainsi reçu le pouvoir de la parole. Le terme de
« conversation » (si’ha) est l’un de ceux désignant la prière, comme le dit
le verset (
Béréchit
24, 63) : «
prier (laçoa’h) dans les champs
». La femme
a la possibilité de l’utiliser en permanence et de s’attacher sans relâche au
Créateur.