Page 37 - Livre Une vie de Femme - edition 1 - 2013

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Ton jardin
beaucoup de votre inquiétude et de votre dévouement… Toutefois, nous
avons besoin maintenant d’être ici… C’est ce qu’il y a de mieux pour
nous, nous n’avons pas besoin de voyager jusqu’au terminus. »
Ainsi est notre monde.
Un monde dans lequel certains « descendent » de « l’autobus » au milieu
de la vie et nous leur crions, étonnés : « Pourquoi interrompez-vous votre
voyage ? N’est-ce pas dommage ? » Ils nous répondent en souriant avec
sérénité : « C’est ce qui nous convient maintenant. L’endroit où nous nous
trouvons est pour nous le meilleur qui soit. »
Mon destin
Les destins d’un homme et d’une femme sont liés comme une seule entité,
avant même leur venue au monde, au moment où Hachem définit le rôle
commun qu’ils auront à remplir dans leur vie. Ceci explique pourquoi
il serait irrationnel qu’ils se fâchent l’un contre l’autre lorsqu’ils ont à
affronter des épreuves ou des difficultés. Il est stupide que la femme s’irrite
du destin défavorable de son mari, qui la met dans une situation financière
précaire, ou que le mari rende responsable son épouse de la pauvreté qui
règne dans leur foyer. Ils sont unis comme un seul corps, ils ont reçu les
mêmes éléments et le même rôle à jouer.
Celui qui gère son existence avec cette conception se garantit une vie
plus sereine. Il ne jettera jamais de regard envieux sur le voisin fortuné
qui a acheté une nouvelle voiture pour remplacer la précédente déjà
« ancienne », qui stationne inutilement dans le garage de sa villa. Et elle
ne regardera pas jalousement sa voisine, dont les enfants sont les plus
accomplis et les plus beaux du quartier… Tous deux savent très bien que
les moyens dont Hachem les a dotés pour le servir sont différents. L’envie
ou la jalousie n’ont pas leur place, car les instruments attribués aux autres
ne peuvent leur convenir pour remplir leur rôle dans ce monde.
« Qui est riche ? Celui qui est heureux de son sort », ont dit nos Sages (Avot
4, 1) et celui qui ne se contente pas de sa part et convoite celle de l’autre
est susceptible d’être puni comme le rapporte le Talmud (Traité Sotah 9b) :
« Celui qui jette les yeux sur ce qui ne lui appartient pas, n’obtiendra