Page 25 - Livre Une vie de Femme - edition 1 - 2013

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l’épanouissement
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premier se posa sur la surface de l’eau et voici qu’il vit que son visage
ressemblait à celui d’un vieil homme…
« Assieds-toi, mon jeune garçon », dit-il, « assieds-toi et commence à
dessiner toi-même ». Et il commença…
Le premier résultat n’était pas probant, le deuxième l’était déjà
davantage…
Il est toujours bon d’écouter des récits de réussites et de bonnes actions.
Cependant, ceux décrivant les échecs les difficultés et les luttes pour les
surmonter, ont beaucoup plus d’impact. Lorsque tu te racontes une histoire
comme celle-ci, c’est le signe que tu as commencé à dessiner toi-même
les cercles de ta vie, que tu marches dans le bon chemin, dans celui de
l’épanouissement et de l’élévation. Rav Yits’hak Houtner a écrit dans une
lettre d’encouragement adressée à l’un de ses élèves :
« Le plus sage de tous les hommes a dit (Proverbes 24) : «
Le Juste tombe
sept fois et se relève
». Les gens un peu simples pensent que la grandeur du
Juste est qu’il n’abandonne pas et n’est pas brisé, bien qu’il soit tombé sept
fois. Les hommes intelligents savent très bien que ce sont ces sept chutes
qui permettent au Juste de s’élever. Ces expériences le construisent et le
hissent vers le haut. »
Ce sont tes échecs qui te font grandir en te construisant et en te renforçant.
La voie de l’épanouissement
Madame Zilber frappa le sol de la canne qu’elle tenait dans sa main et
d’une voix étouffée, continua sa déclaration personnelle :
« Lorsque j’étais jeune fille et n’avais que dix-neuf ans, j’attendais avec
impatience le moment où je me marierai. Une fois mariée, celui où j’aurai
un enfant. Quand il naquit, je priais instamment qu’il grandisse. Arrivée
à ce moment, je me préoccupais qu’il ne soit pas encore marié. Quand il le
fut, je fus pressée qu’il ait à son tour un enfant… Je suis arrivée à l’âge de
quatre-vingt-dix ans et j’ai passé ma vie à constamment attendre l’étape
suivante avec impatience.
Je n’ai jamais aimé le présent. Je n’en ai jamais profité. »