Page 26 - Livre Une vie de Femme - edition 1 - 2013

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Une vie de femme, près d'Hachem
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Il serait triste de devoir faire ce constat à l’âge de quatre-vingt-dix ans !
Il est préférable d’arrêter ce processus le plus tôt possible et de saisir
vigoureusement le moment présent. Il faut exploiter chaque instant, bref
ou long, utiliser les difficultés quotidiennes pour progresser et agir et faire
de la vie un temps pour s’épanouir et grandir. Il ne se passera pas beaucoup
de temps jusqu’à ce qu’une jeune enfant nous aborde et nous demande
d’une voix admirative : maman, comment fais-tu pour dessiner de si beaux
cercles de vie ? 
Alors nous la prendrons dans les bras, l’installerons près de nous et nous
lui conterons à elle aussi l’histoire de la vie.
L’accouchement,
un tremplin pour l’épanouissement
L’un des évènements les plus merveilleux, que chacune de nous souhaite
vivre, est l’accouchement. Il requiert une grande préparation et des efforts
épuisants. Il est la source de nombreuses inquiétudes et de prières, est
douloureux, tourmente, mais en fin de compte, il laisse derrière lui une
femme comblée : un petit être blotti dans ses bras. L’accouchement nous
apprend à nous armer de patience, à supporter la douleur, à affronter
les difficultés et à faire des concessions. Et lorsque l’on se rétablit, on
se découvre des forces nouvelles dont on n’avait jamais soupçonné
l’existence : une tendance à donner qui a grandi et un cœur qui regorge
davantage d’amour.
L’accouchement peut se comparer
à la vie elle-même
Au cours de ton existence, tu passes par un processus d’accouchement de
toi-même : ta personnalité se construit et naît de nouveau. Cette évolution
demande des efforts et peut même parfois être douloureuse, mais au bout
du chemin, tu t’en retrouves grandie, tu es devenue une vraie mère juive. Si
tu réussis à vivre comme il se doit, à proximité d’Hachem, tu mériteras que
toute ton existence soit une naissance. A ce sujet, nos Sages ont dit (
Rachi
sur
Béréchit
23, 1) : « Les années de vie de Sarah, toutes égales pour le
bien ». Toute la vie de notre mère Sarah était bonne, chaque période avait