Page 33 - En chemin vers Hachem

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histoire n°
1
C’était bon, sobre et authentique. Nous avons parlé tous les deux comme
des amis de longue date, alors qu’en général, durant ce type de festivités,
on parle de tout et de rien et surtout de rien – on sert des mains, mais on
ne rencontre véritablement personne. Là, tout était différent. Je me régalais
physiquement et spirituellement !
Je lui ai raconté ce que je vivais intérieurement, par rapport à mon contact
nouvellement établi avec D.ieu. Il m’écouta attentivement et me dit qu’il
souhaitait nous inviter pour un Chabbath en m’annonçant que ma vie allait
changer.
Je passai donc un moment exquis en sa compagnie, puis me rendis ensuite
à mon travail, empli d’une lumière inconnue jusque-là.
Pendant les jours et semaines qui suivirent, j’appelais souvent Avraham et
je lui posais toutes sortes de questions pour savoir comment sentir D.ieu,
comme durant « l’incident » de la clinique ; il me guida.
Je ne parlais pas vraiment de tout cela à ma femme, pensant qu’il était
préférable d’acquérir moi-même de bonnes bases de judaïsme afin de
pouvoir, le moment venu, la convaincre de me suivre dans la nouvelle voie
que j’avais décidé d’emprunter. Simplement parce que je ne pouvais pas ne
pas l’emprunter !
L’image de ma mère au moment de ma
Bar-Mitsva
ne cessait de tourner
dans mon esprit, comme si cet évènement avait un lien particulièrement
fort avec ce retour à la religion, que je devais effectuer presque malgré moi.
Je me suis mis à parler à D.ieu tout le temps. Je Lui demandais ce qu’Il
attendait de moi, qu’Il m’aide à trouver les bonnes personnes pour
renforcer le contact entre nous, qu’Il m’aide à parler à ma femme de ce
retour stupéfiant et qu’elle veuille bien me suivre, etc. Je Lui demandais
tout, à chaque instant de ma nouvelle vie, et j’étais heureux ! Heureux
comme jamais auparavant. J’étais d’une nature plutôt anxieuse et des
angoisses me tourmentaient sans cesse auparavant, surtout au moment des
accouchements. Ma femme est une personne adorable avec un très grand
cœur, mais les naissances étaient éprouvantes pour elle et chaque fois,
j’avais l’impression de devoir porter seul la vie de tous les miens. Cela
pesait lourd, trop lourd pour moi et je perdais pied.